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RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE

CYCLE/1 - EPILOGUE. La caresse d’un crépuscule d’Azur

   Je fis la connaissance de Ridley lors d’une mission tout à fait banale. Son allure de dinosaure un peu à l’ouest m’avait plu ; il lui arrivait d’être tour à tour cynique et adorablement naïf. Alors que j’avais été blessée dans la bataille, il m’avait secourue. Nous devînmes amis. En tant que chasseurs de primes, nous nous retrouvâmes à plusieurs reprises. Et en tant que chasseurs de primes, je me mis à espérer malgré moi que nous n’eûmes jamais à nous affronter.

   « Ecoutez-moi attentivement, Ridley. Je sais que dans votre état, c’est difficile à saisir, mais tant que vous ne précisez pas sous quelle juridiction vous opériez, rembourser vos frais d’hospitalisation sera nettement plus compliqué. Vous comprenez ?
   - … Oui…
   - Jusqu’ici, vous vous définissez comme ‘travailleur indépendant’. J’ai cru comprendre que vous aviez été sommé par le Bureau Présidentiel, c’est cela ?
   - … Oui…
   - Bon, dans ce cas ça va peut-être pouvoir s’arranger… S’ils ne vous collent pas un procès sur le dos, après tout ce qui s’est passé…
   - … Oui… »
   Le docteur Réaurien qui s’occupait de moi me regarda un moment, attendant sans doute une réaction, puis tourna le dos et sortit de la pièce.
   Après quatre jours passés à fixer le mur immaculé de cette chambre d’hôpital, ma rétine s’y était habituée. De toutes manières, ici, tout était blanc ; seules mes écailles, redevenues brunes, faisaient tache. Le lit dans lequel on m’avait allongé. Les blouses des docteurs et chirurgiens qui, chaque jour, venaient planter toutes sortes d’aiguilles sous mes écailles. Les droïdes infirmiers dont le vocaloïde hypocritement aimable était devenu si familier que je pouvais prédire chacune de leurs répliques. Du blanc. Du vide.
   Partout.

   « LAISSEZ-MOI PASSER ! M’exclamai-je.
   - Désolé, mademoiselle, les visiteurs ne sont pas admis avant demain.
   - C’est ce que vous m’avez dit hier et avant-hier ! Je veux le voir ! 
   - Lalamya, dit doucement Tery’uk en posant sa main sur mon épaule. »
   J’abandonnai. Nous rebroussâmes chemin jusqu’au hall de la clinique.
   J’avais laissé Ridley partir seul. C’était idiot. Mais je n’avais pas réussi à le recontacter. Plus tard dans la journée, j’avais appris que le vaisseau de croisière que nous recherchions s’était écrasé dans la mer des Sept Amiraux et qu’un chasseur de primes avait été retrouvé à bord, grièvement blessé, en compagnie de l’enfant du Président. Je m’étais alors précipité sur les lieux, mais les unités de police sur place m’avaient redirigée vers l’hôpital de C1Z14. Cela faisait plusieurs jours que nous n’avions aucune nouvelle.

   Le docteur Eddison me regardait. Derrière son visage canin quasi-inexpressif, le soulagement se devinait.
   « Bon, j’ai parlé avec cet officier, le commandant Cage. Au regard de votre… Heu… Succès, le Bureau s’est engagé à rembourser vos soins dès votre sortie de l’hôpital. Evidemment, cela ne prend pas en compte les greffes de prothèses ni les cybernétisations internes, mais nous n’en avons heureusement pas besoin pour vous remettre sur pieds. Ce sera à vous de décider pour la suite…
   - …
   - Vous comprenez ?
   - … Oui…
   - Dites-moi… Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
   - … Non… »

   Dans l’ensemble, Ridley, était un type bien. Son sens de l’honneur et du devoir pouvait paraître légèrement déplacé, mais il avait une tendance à mettre ses proches au premier plan, parfois au détriment de lui-même. Et, dans un sens, ça avait fini par lui nuire.
   Ouais, pour moi, tout comme Kennedy, Ridley était un type bien. C’était également un imbécile.
   Lorsque j’appris qu’Ada Wong avait trouvé la mort, je ne me sentis pas particulièrement touchée. Je la respectais, mais je n’avais jamais eu aucun sentiment pour elle, moi. Même s’il tentait de le cacher, pour Ridley, Ada était tout. Elle était sa seule attache.
   Je me surprise à m’inquiéter pour lui… Qu’allait donc être sa réaction lorsqu’il apprendrait la nouvelle ? Il fallait que je le revoie le plus tôt possible.

   La semaine qui suivit mon hospitalisation, plusieurs messages me parvinrent. Le premier provenait du Bureau Présidentiel. William Birkin me remerciait ‘personnellement’ de tous les efforts que j’avais fournis afin de libérer sa fille. Un second message, du même expéditeur, me présentait ses condoléances.
   Le reste concernait le raz-de-marée institutionnel que provoquait ma mise en clinique ; le dernier des Prédactyles ne pouvait même plus tomber malade sans provoquer la panique des archivistes de la branche RSGF. La vie est ironique, parfois.
   La dernière lettre que je reçus m’informait que les accusations que j’avais formulées envers Brian Irons avaient été déboutées. Comment aurait-il pu en être autrement ? Les élucubrations d’un mercenaire à moitié mort retrouvé à bord d’une épave remplie de cadavres n’avaient aucune valeur. Ràmon Salazar était le seul coupable, et il n’était plus de ce monde.
   Tout était bien qui finissait bien.

    « Nous sommes venus vous témoigner nos condoléances, Monsieur Kennedy.
   - Qui êtes-vous ?
   - Je m’appelle Lalamya Kazaard, dis-je. Et voici Tery’uk Wotaï. Nous connaissions Ada et Ridley. »
   L’agent de police, assis sur une chaise mobile antigravité, regardait par la fenêtre de sa chambre, les yeux cernés, bouffis par les larmes. Les gouttes de pluie qui coulaient sur le verre dessinaient d’étranges motifs. Je l’étudiai. Les humains n’étaient pas mon type, mais celui-ci était particulièrement mignon. A ses côtés, son ami Londo préparait un café, le regard perdu.
   « Ada, commença-t-il… Ada allait se retirer. Nous avions prévu de nous installer sur Wotan VII, en territoire neutre. Et puis, elle a reçu cette offre… Vous comprenez, ajouta-t-il en tournant la tête vers nous, cinq millions de crédits, ça ne se refuse pas… »
   Nous restâmes silencieux pendant une minute. Puis Léon reprit la parole :
   « Est-ce que vous savez comment… Comment elle est morte ? »
   Tery’uk et moi nous regardâmes, le visage sombre.
   « Elle n’a pas souffert, mentis-je. »

   « Ridley… RIDLEY ! »
   Je reconnus la voix qui m’appelait. Lalamya.
   La jeune femme s’était précipitée vers moi au moment même où le personnel l’avait admise dans la pièce. Une semaine après la fin de la mission, nous nous revîmes enfin. Elle m’enlaça, puis me regarda avec un mélange de joie et de peine, les yeux humides. Puis, son attention fut attirée par les bandages qui recouvraient mon épaule. Et sur son visage, une expression horrifiée s’étala.
   « Tu… »
   Elle se mordit la lèvre inférieure. Je lui répondis d’une voix éraillée :
   « J’ai perdu mon bras et mon aile. Ils m’ont amputé l’avant-bras pour éviter l’infection. Le docteur Eddison m’a dit que j’avais eu de la chance. »
   Lalamya continuait de fixer le moignon qui me restait.
   Intérieurement, sa compassion me fit mal.

   Je ne pu détacher mon regard de la mutilation que Ridley avait subi. Une telle créature, capable d’une telle puissance, réduite à claudiquer, désormais incapable de s’envoler, cela me faisait froid dans le dos.
   Même lorsque nous le fîmes sortir de la clinique, il ne pu se tenir droit, privé du balancier que constituait sa paire d’ailes. Nous lui fournîmes des béquilles. Il refusait l’idée d’une prothèse. « Où est-ce qu’on trouverait des membres de Prédactyle, de toute façon » avait-il ajouté.
   Il avait raison.

   En cette fin d’après-midi, le commissariat de C1Z14 m’accueillit en grande pompe. Après tout, il était hors de question de laisser partir le sauveur de Sheryl, le grand héros blessé, sans lui consacrer son quart d’heure de gloire. Une cérémonie fut organisée en mon honneur. Je refusai de m’y montrer. On insista, je me résignai. Tout cela n’avait plus aucune importance, de toute façon. La cour intérieure où la réception se déroulait était encore marquée par les bombardements qui avaient eu lieu une semaine plus tôt. Mais, en bon samaritain, Brian Irons avait payé les réparations de sa poche.
   Afin d’éviter au Bureau de la Défense Intérieure d’être éclaboussé par le sang que j’avais versé, on inventa un coupable, on lui donna une identité, et on l’emprisonna à perpétuité : une peine virtuelle pour une personne fictive. Je fus officiellement reçu comme celui qui avait capturé le ravisseur de la fille du Président.
   Je boitillai vers l’immense estrade qui faisait face à la cour. Je passai devant Irons. Il était impossible qu’il n’eût pas été au courant de mes accusations. Il savait que Salazar avait parlé, c’était indéniable. C’était lui qui avait prévenu Salazar de la présence d’Ada. C’était de sa faute si elle était morte. De sa faute. De sa faute. Derrière sa moustache, son sourire me narguait. Je lui rendis un regard noir. Il était désormais à l’abri, et même si Birkin le savait responsable, ce dernier ne pourrait pas l’accuser sans preuves. Irons avait magnifiquement couvert ses arrières. Mais à cet instant, même avec un seul bras, j’étais capable de l’écraser. De l’éviscérer. De lui faire subir tout ce que Salazar et ses sous-fifres avaient subi. Tout ce qu’Ada avait subi.
   Un autre humain nous rejoignit. Je ne le reconnus qu’au moment où il s’approcha de moi, une médaille en main. Le chef du département scientifique du commissariat. Londo. Ma tête tournait affreusement. Lui aussi était responsable. Ce sale rat et ses gadgets minables. Lui et son idéalisme ridicule. Il savait ce qui s’était passé. Ils savaient tous. Mais aucun d’entre eux ne pouvaient comprendre… Ohhh, non… Personne ne le pouvait… Ils parlèrent pendant dix minutes sur l’estrade. Imperméable aux mots, mon esprit embrumé avait du mal à suivre. Puis Londo me tendit la médaille qu’ils avaient prévu d’épingler à ma carcasse.

   Du côté droit de la scène, j’observais la cérémonie. J’écoutai le discours plat d’Irons, et je vis le chef de la Police Scientifique remettre un insigne à Ridley en le félicitant de sa réussite.
   Le Prédactyle resta bêtement debout, les yeux hagards dans le vide, comme s’il débarquait d’un autre monde. Il bégaya une phrase incompréhensible, et se saisit de la médaille qu’on lui présentait. Je compris qu’il était à deux doigts de craquer… Comment aurait-il pu en être autrement ? Il se tourna à nouveau vers Londo et, après quelques secondes d’hésitation, déclara simplement, d’une voix étonnamment méprisante :
   « Si Sheryl Birkin est vivante aujourd’hui, ce n’est ni grâce à vous ni grâce à vos méthodes, Kader Londogherian. Vos subventions, vos pots-de-vins de Biométrix, votre système de déduction virtuelle, tout ça n’a pas empêché la mort de ceux qui ont participé à la mission. Je suis le seul à avoir réellement réglé cette affaire, à ma façon. Vous ne valez rien, Londo. »
   Un long silence se fit dans l’assistance. Je retins mon souffle. Ca n’allait pas du tout, Ridley débloquait complètement.
   Je vis le visage de Londo se décomposer l’espace d’un instant, puis il reprit son assurance et dit, d’un ton sentencieux :
   « Nous avons agi dans la mesure du possible, Monsieur Ridley. Ce n’est certainement pas à un chasseur de primes, qui plus est responsable du massacre de presque tous les suspects, de venir nous faire la leçon. Ce n’est pas dans nos coutumes d’agir comme une bande de BARBARES écervelés ! »
   J’aperçus une lueur au fond des yeux du Prédactyle. Il allait le tuer. Je me levai d’un bond, prête à me jeter sur l’estrade pour empêcher l’accident, mais Ridley se contenta de cracher sur le sol. Il redescendit, hué par les policiers.

   Le soir qui suivit, j’embarquai dans un vaisseau de rapatriement, avec Léon et Lalamya. Nous quittâmes Logacia pour rejoindre Pantheos VI et assister aux funérailles d’Ada Wong. L’appareil s’extirpa de l’atmosphère de la planète avec difficulté, comme si quelque chose l’y retenait. Comme si quelque chose m’y retenait. A travers le hublot, je contemplai les plaines et les villes à la couleur orangée rétrécir puis se fondre, pour ne devenir qu’une étendue de nuages, et enfin, une sphère s’éloignant lentement. Je sentis un contact chaud sur ma main valide. Lalamya s’était lovée contre moi et me souriait tristement. Je voulus lui rendre son sourire mais je n’en eus pas la force.
   Je m’endormis.
   L’Archimaedienne me réveilla quelques minutes avant que nous ne pénétrions dans l’orbite de Pantheos. Devant notre navette, la planète bleu-verte flottait paisiblement dans l’espace. Je réalisai alors avec un pincement au coeur que je n’y avais plus posé les pieds depuis la fin de mon séjour à l’Académie. L’herbe bleue y était-elle toujours aussi belle ? Le ciel avait-il conservé sa magnifique couleur de feu ? Et la colline où Ada et moi avions vraiment fait connaissance… Etait-elle toujours là ? Doucement, le vaisseau s’immergea dans la couche d’ozone de Pantheos VI, et se posa.
   Au loin, les cloches de l’Académie Militaire sonnèrent.

   Ada Wong avait été une femme magnifique. Lorsque nous l’exposâmes à la lumière du soleil qui l’avait vue naître, toute trace de blessure était nettoyée. Son corps avait été récupéré et conservé pour la cérémonie. C’était la première fois que je voyais une expression aussi paisible sur le visage d’une défunte. Aux côtés de Ridley, ses amis s’étaient réunis. Quelques humains dont une cyborg, une J’layer, un Julothien…
   Aucune parole ne fut prononcée.
   Ada fut placée au creux de sa tombe-capsule et l’agent funéraire, les yeux baissés en signe de respect, activa la descente. La capsule s’enfonça automatiquement dans la terre meuble. Elle se dégraderait avec le temps, laissant le corps qu’elle contenait rejoindre le sol de sa planète natale.
   Léon retenait difficilement ses larmes. Ridley, quant à lui, regardait encore et toujours dans le vide, le visage dénué d’expression.

   Le jour qui suivit l’enterrement, je regagnai mon logement sur DyoPolis, accompagné par Lalamya. Sur les cinq millions de crédits que le gouvernement m’offrit, la moitié servit à réparer les dégâts causés au vaisseau de croisière. Je tins ma promesse, et payai également l’opération qui devait rendre à Kennedy sa motricité. Il me restait suffisamment pour tenir une ou deux années.
   Assis aux côtés de l’Archimaedienne au balcon de mon appartement, je me mis à fixer le ciel. Ada Wong était morte. Je fermai les yeux. Ada Wong. Morte. Je soupirai. Pourquoi me sentais-je aussi vide ? La main de Lalamya glissa doucement sur la mienne et la serra.
   « Tu sais, lui dis-je… Ada… C’était quelqu’un de bien… »
   ‘Quelqu’un de bien’. C’était ça, la meilleure chose qui pouvait me traverser l’esprit ? J’étais tellement pitoyable…
   « Elle méritait de vivre une belle vie, loin de toute cette merde… »
   Oui. C’était trop injuste.
   Un oiseau chanta.
   « C’est fini, dis-je après un temps. »
   Ses yeux se fixèrent dans les miens. Elle demanda doucement :
   « Quoi ?
   - C’est fini, répétai-je. J’en ai terminé. »
   Je plongeai lentement la main dans ma sacoche et en retirai ma carte HI. Devant mon amie, je l’approchai de ma gueule et, d’un coup de dents, la déchirai en deux, puis chiffonnai les restes avant de les jeter aux quatre vents. Les morceaux de plastique dansèrent un moment, ballotés par la brise, avant de finir dans le bec de l’oiseau quadri-ailé.

   Le timbre de la voix de Ridley trahissait une telle fatigue…
   Il s’était approché de moi et, la tête blottie dans le creux de mon épaule, il m’avait chuchoté ce qu’il avait sur le cœur.
   « Je les ai tous tués, Lalamya, m’avait-il avoué. Tous. J’ai mis le vaisseau à sac et je les ai tous assassinés un par un. J’ai bu leur sang, j’ai dévoré la moitié de l’un d’eux… Ils m’ont supplié d’arrêté, ils m’ont supplié de les épargner. J’étais pas obligé de le faire, mais je l’ai fait, Lalam’. Je les ai tous torturés avant de les exterminer. Et j’y ai pris du plaisir… Oh… Comme j’y ai pris du plaisir… J’aurais pas du… Non, non, non, j’aurais pas du apprécier autant ce massacre… »
   Il gémissait.
   Je caressai son bec. Jamais il ne m’avait paru si vulnérable. Au fond de lui, je m’en doutais, les images du carnage auquel il s’était adonné tournaient en boucle, inlassablement. Il avait pris conscience de l’étendue du mal qu’il pouvait causer, désarmé devant l’horreur dont il avait été responsable. Il n’avait pas une si grande expérience que ça, finalement. Par rapport à moi, ce n’était qu’un enfant.
   Un enfant perdu.
   Il trembla.
   « Tout va bien, murmurai-je. C’est terminé.
   - Ils m’ont pris Ada… 
   - Chhh, je sais, Ridley. Je suis là… 
   - Je suis un véritable tordu…»

   La nuit était tombée ; la rumeur de la ville laissa peu à peu place au silence.
   Mus par notre instinct, Lalamya et moi nous rapprochâmes.

   Je retirai mes chaussures, ma robe, puis le générateur de bouclier pare-balles autour de ma taille, et aidai Ridley à se débarrasser de ses bandages.

   Dans un soupir, je m’allongeai sur le dos, alors que l’obscurité dévorait peu à peu les lumières dans lesquelles ma chambre baignait.

   Je laissai mes mains couvrir le torse du Prédactyle blessé, doucement, passant mes doigts sur chacune de ses écailles brunes.

   Sans un mot, Lalamya se redressa, cambrée, au dessus de moi. Ma main remonta le long de ses jambes, le long de ses hanches, le long de son buste.

   Je le sentis trembler alors qu’il empoigna mon sein droit. Je me penchai vers lui et déposai un baiser sur son museau.

   Sa peau d’Azur glissait sur la mienne. Mes paupières s’alourdirent, alors qu’un picotement inconnu remonta jusque dans mes yeux.

   « Je suis une abomination, l’entendis-je murmurer.
   - J’en suis une également, le rassurai-je. »

   Nous nous enlaçâmes tendrement…

   Nos souffles s’accordèrent…

   Et, dans cette union inattendue, poussés par les vagues de phéromones, par la tension, et le besoin frénétique, dément, de combler la terrible solitude du tueur, nous fîmes l’amour.

   Lorsqu’ils desserrèrent leur étreinte, pour la première et peut-être la dernière fois de sa vie, Ridley pleura.

   [fin du premier cycle]

Keliaran

RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE
Fin du chapitre 16

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Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


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