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RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE

Chapitre 1. Xenos Horribilis

   #L’Humain est un être très complexe.
       Son système est composé de toute une gamme de sentiments contradictoires, comme l’amour, la peur, la haine ou la colère, qui varient en fonction de ses expériences. Egalement, l’Homme se distingue des autres espèces (terrestres) par sa grande capacité de discernement.
       En revanche, il est le seul animal ayant une anticipation aussi peu développée : j’entends par cela qu’il peut mettre en péril sa vie et celle de ses congénères, voire de son espèce entière, à tout moment, et cela sous l’impulsion seule des sensations citées plus haut. Ainsi, le plus grand ennemi de l’Homme est lui-même. #
       Zessoran, philosophe Chozo.

       Le commandant Deckson fixait l’holo-écran du moniteur en arborant une moue ennuyée. Une petite planète y était affichée, et l’ordinateur de bord la définissait comme volcanique. Et qui disait « planète volcanique » disait « minerai ».
       « -Alors, mon commandant ? interpella un des pilotes du croiseur spatial. Devons-nous atterrir ?
       -Mmmm… marmonna le vieil officier. »
       Le commandant Deckson était un de ces hommes que la guerre a endurci et instruit. Du haut de ses soixante ans, il portait une large moustache de la même couleur argentée que son bouc, assez discret sur son visage émacié, et paraissait sans cesse réfléchir à une quelconque énigme.
       D’une nature prudente, cet officier de la Fédération Galactique avait préféré rester simple commandant, afin de ne pas trop attirer l’attention sur lui. Mais le moment où il devrait à nouveau jouer un rôle important était enfin arrivé. Selon les géonautes du vaisseau, la planète qui lui faisait face avec arrogance avait 82% de chances de contenir des matériaux de valeur proche de l’Afloralite. Une occasion en or, alors que la course aux matières premières faisait rage parmi les étoiles. Jamais la nécessité de surpasser le Consortium n’avait été si grande. Cependant, de grandes étendues de lave la nervuraient et les chances d’y rencontrer une espèce hostile demeuraient fortes.
       Deckson devait choisir entre l’appel du devoir et la sûreté de ses hommes. En toute autre circonstance, il aurait déjà donné l’ordre de rebrousser chemin. Mais, là…
       « AH ! Maudite soit l’avarice des Fédéraux ! pesta-t-il. Cap sur la planète !
       -Affirmatif, mon commandant ! »
       Le croiseur sidéral entra sans trop de difficultés dans l’atmosphère de l’astre. Le commandant ordonna que l’on analyse la température extérieure.
       « 50 C° Monsieur ! répondit un technicien.
       - Monsieur ! Où atterrissons-nous ?
       - Mmmm… Ici, dit le vieil homme en montrant du doigt une immense plate-forme rocheuse. Faites attention aux amortisseurs ! Ce petit bijou m’a valu des mois d’attentes auprès du général. Et pensez à envoyer des éclaireurs fouiller les alentours, ajouta-t-il à son lieutenant lorsque le vaisseau fut posé.
       - Mon commandant, quelle patrouille devons-nous dépêcher ?
       - Préparez l’escouade de Wesker. Qu’il déploie ses hommes autour du vaisseau.
       - A vos ordres ! lança le lieutenant. »
       Le capitaine de patrouille Albert Wesker, un homme talentueux d’une quarantaine d’année, avait affronté des dizaines de situations critiques, et s’en était toujours bien tiré. Il paraissait manifestement être l’homme de la situation.
       Son escouade était connue pour comporter des soldats de toutes origines : sur ses dix membres, six étaient humains (le capitaine Wesker, Jill, Carlos, Francis, Rebecca et Chris), deux étaient de la planète Jhuloth, un monde limitrophe peuplé d’êtres à l’apparence humaine excepté la taille, un mâle adulte mesurant 2m50, (Kiyash et Tarstil) et la neuvième possédait la tête reptilienne et l’aggressivité propres aux J’layers (Isis, une femelle). Le dernier, quant à lui, restait l’originalité du groupe, car il était le seul soldat Fédéral d’origine Chozo. Ryjiss de son prénom, il avait rejoint l’armé afin de rencontrer de nouveaux peuples et ainsi d’agrandir ses connaissances.
       Malgré ces différences de cultures et de races, tous étaient égaux sous les casques aux visières en T des soldats Fédéraux : ainsi, après quelques tensions au début, une confiance mutuelle s’installa dans le groupe, ce qui ne fit que le renforcer.
       Pour cette mission d’éclairage, la patrouille procédait selon son habitude, c'est-à-dire qu’elle évoluait par rapport au décor, se mettant à couvert autant que possible.
       La planète paraissait principalement constituée de monts, cratères et volcans, d’une pierre rougeâtre ; des rivières de lave arpentaient certaines hauteurs, des explosions de magma se déclenchaient parfois au bord des volcans. Heureusement, les armures des éclaireurs gardaient une température interne climatisée.
       Le commando avait parcouru à peu près 500m, qu’ils recevaient déjà un signal provenant de leurs détecteurs de radioactivité. De son habituel ton calme, Albert Wesker contacta sa hiérarchie :
       « Mon commandant, nous venons de capter une onde macro-énergétique à rayonnement d’amplitude 6.
       -Euh… ça veut rien dire… murmura Deckson après un court silence. »
       Ignorant la plaisanterie, le capitaine reprit :
       « Devons-nous nous approcher de la source pour voir de quoi il retourne ?
       -Allez-y… Mais soyez prudents ! Je ne veux pas avoir des morts en plus sur la conscience.
       -Affirmatif, nous progresserons à couvert. Terminé. »
       Malgré les préventions, le vieil homme n’était pas rassuré. Même à l’intérieur de son vaisseau blindé, il craignait pour la vie de ses soldats.
       Le signal mena l’escouade jusqu’au sommet d’un cratère, d’un kilomètre de diamètre environs. Au centre siégeait une sorte de petite cavité. Les soldats s’approchèrent prudemment de la source, qui se révéla être le point central du cratère.
       Arrivés à quelques mètres de ce trou, une question se posait :
       « Qui va voir le premier ? dit Jill dans un petit rire nerveux.
       -Redfield ! jeta Albert en direction de Chris, allez jeter un œil.
       -Dois-je descendre, Monsieur ? demanda le jeune soldat.
       -Vérifiez d’abords la profondeur. Anderson, couvrez-le.
       -Bien, mon capitaine ! acquiesça Francis. » 
       Les deux Troopers s’avancèrent en formation furtive.
       Chris Redfield avait décidé de rejoindre l’armée afin de couvrir les frais d’immigration de sa sœur Claire sur une planète coloniale. Il avait 25 ans, il était jeune, et avait donc toutes ses chances dans le métier. Il avait sympathisé avec tous les membres de la patrouille, et en particulier avec Rebecca Chambers, âgée de 18 ans.
       Francis Anderson, dit « Soda », 32 ans, quant à lui, ne se trouvait là par hasard. C’était une de ces personnes qui aiment le risque et vont jusqu’à s’en créer eux-mêmes. Un jour, juste avant un rendez-vous amoureux, un homme lui avait renversé par mégarde une boisson sucrée sur son beau chemisier : pris de colère, Francis l’avait alors assommé à coups de chaise ; et comme ses collègues étaient présents, cela lui valu le surnom de « Soda ».
       La cavité mesurait à peu près 6 mètres de diamètre et sa profondeur, occultée par l’ombre, restait indéterminable.
       Chris fouilla dans son pack de matériel et y dénicha une fusée éclairante : il fixa l’embout à son fusil, qu’il pointa en direction du trou, et tira. Le projectile percuta le fond avec un bruit sourd, et, l’instant d’après, émis une lueur rougeoyante.
       « Le trou est peu profond, dit-il à son supérieur. 3m environs.
       -Vous voyez quelque chose ?
       -Non. [une pause] Si ! Des entités de forme ovoïdes. La fusée n’éclaire pas assez. Je vais essayer de passer tout ça en vision infrarouge. »
       Ce qu’il fit. Ses coéquipiers eurent le temps d’entendre son cri avant de le voir happé par une explosion.
       « CHRIS ! hurla Rebecca. 
       -Bon sang Chris ! appela Francis, Ca va ?
       -C’est bon, fit Chris, j’ai rien ! Merci l’armure isolée !
       -Bordel ! C’est quoi ça !? lança Isis d’une voix effrayée. 
       -Ca se voit pas ? lui répondit son capitaine. C’était une boule de feu ! »
       La J’layer pointa sa patte de dinosaure vers ce qui restait de la cavité.
       « Non, je parle de ce qui l’a envoyé ! dit-elle. »
       C’est alors que tous les membres de l’escouade regardèrent vers le centre du cratère. Et voici ce qu’ils y virent : un peu cachée par la fumée qui se dégageait des gravats, une haute silhouette se dessinait. La créature était haute, de près de quatre mètres, recouverte d’écailles brunâtres, et muni d’une paire d’ailes presque plus grosses qu’elle. Elle possédait une énorme queue, qui se déplaçait à une vitesse phénoménale, en faisant vibrer l’air. Sa tête était pourvue d’une paire d’yeux rouges, presque scintillants, et à travers desquels dardait une forme d’intelligence, violente et prédatrice. La créature se tenait dans une étrange posture, les pattes arrière repliées, et les pattes avant tendues vers le sol. 
       Bien que les pensées des soldats étaient assez différentes à ce moment là, Tarstil réussi à exprimer approximativement la principale opinion qu’ils avaient en commun :
       « Oh…. Merde… »
       Soudain, la créature ouvrit une large gueule et poussa un cri strident, horrifiant. Puis, elle s’envola en agitant ses gigantesques ailes, et fouetta l’air de sa queue, qui se planta dans la poitrine de Carlos. Alors que cette arme le perforait de part en part, il tenta de hurler, et se rendit compte qu’il n’avait plus de larynx pour le faire. Le monstre l’envoya alors s’écraser contre un rocher comme une vulgaire poupée de chiffon.
       Wesker braqua son arme vers lui et commença à tirer, bientôt imité par ses soldats.
       « Saloperie ! hurla Kiyash entre deux salves. Les balles ne lui font rien !
       -Patrouille à Croiser ! Patrouille à Croiser ! Vous me recevez ?! appela Jill, ici Jill Valentine !
       -On vous reçoit 5 sur 5. Que se passe-t-il ?
       -Nous sommes attaqués ! [sa voix était à moitié couverte pas les bruits de tirs] Il a eu Carlos ! Il… AAARGH !
       - Valentine ! s’égosillait le contact radio. Répondez ! »
       Jill avait été attrapée par l’immense ptérodactyle et tentait de se libérer de ses griffes, qui se resserraient comme un étau sur elle. Par chance, Francis parvint à loger un missile dans son chargeur et à faire feu à temps sur le monstre. Ce dernier lâcha la jeune femme dans un cri aigu, pour se ruer sur « Soda ». Le soldat poussa un hurlement en tirant sur la créature, dépensant presque tous ses missiles. Elle ne parût pas en souffrir d’avantage et l’agrippa par le torse avec ses mâchoires. Une gerbe de sang éclaboussa le sol brunâtre.
       « Francis ! hurlèrent Chris et Ryjiss d’une même voix.
       -Dégagez ! ordonna « Soda ».
       -Mais toi ?
       -DEGAGEZ ! »
       Comme ils s’exécutaient, Francis ricana. Il ôta le dernier explosif de son pack de matériel.
       « Tu sais, dit-il en serrant les dents, à l’intention du ptérodactyle, pourquoi j’ai la réputation d’être susceptible ? Tout simplement parce que je refuse de laisser quelqu’un qui m’a attaqué en vie… Même si je dois y passer… »
       Et, ce faisant, il enfourna l’explosif dans la bouche de son ennemi.
       «TU VAS CREVEEEEER ! » furent ses dernières paroles.
       Le duo disparut dans une énorme explosion. De loin, l’équipe regardait la scène.
       Ils venaient, en une heure, de perdre deux amis, leur honneur, et leur réputation. Isis observait la danse de feu à travers un voile de larmes. Peu à peu, le nuage provoqué par la détonation s’estompa, et ils aperçurent les restes carbonisés de la bête mêlés à ceux du Trooper. Rebecca manqua de vomir à la vue de cette scène insoutenable.
       Cependant, une silhouette sombre apparu près de la zone d’explosion. Elle parut un instant se pencher sur le cadavre du monstre, puis se redressa et avança vers le groupe. La tristesse fit place à l’horreur quand les soldats l’identifièrent : une deuxième bête, identique à la première, les chargeait. Le capitaine hurla : « RETRAITE ! », et l’escouade fit demi-tour pour courir vers le vaisseau. Cependant, le ptérodactyle était rapide –trop rapide-. Il ouvrit une gueule béante, et, dans un hululement à glacer le sang, généra une boule de feu vers le groupe, qui réussi à l’éviter. Enfin, ils atteignirent le Croiseur, toujours suivis par la chose ; heureusement pour eux, les tourelles de défense de l’astronef firent feu à temps, et la forcèrent à reculer, puis à s’enfuir.
       À bord, les membres de l’escouade, après un rapport au commandant, se retirèrent dans leurs quartiers. Tous étaient en état de choc, et donc pas un mot ne fut prononcé durant un temps.
       Au bout d’une dizaine de minutes, le silence fut brisé par Kiyash :
       « Mais qu’est-ce qui s’est passé… ? Carlos… Francis… Ils…
       - Et ces choses… Que peuvent-elles être… ? murmura son compatriote…
       - Vous savez ce que vont faire les grosses légumes ?
       - Je ne suis pas sûr… hésita Ryjiss, mais il me semble les avoir vu se diriger vers la salle de réunion… »
       Le Chozo aussi avait du mal à articuler. C’était la deuxième fois qu’il assistait à une telle tragédie. D’abord sa famille, et maintenant… Il enfouit sa tête dans ses mains.
    « Une réunion ? Lâcha Chris. Pour moi, la seule bonne idée serait de foutre le camp de cette sale planète, minerai ou pas ! »
       La conversation fut interrompue par l’arrivée du capitaine Wesker, lui aussi pâle comme la mort.
       « Ils vont le faire… fit-il.
       - Quoi ? On va décoller ? interrogea Jill avec espoir.
       - Non. dit calmement Isis, qui était restée muette dès le début. Capitaine, ils ont déclaré ces choses Xenos Horribilis, n’est-ce pas ? »
       Le militaire observa la J’layers à travers ses lunettes noires, tout en allumant une cigarette.
       « C’est exact. Elles ont été identifiées comme appartenant à l’espèce des Prédatctyles, qu’on croyait éteinte…
       - Il fallait s’y attendre, repris l’alien, cette chose a supprimé deux soldats hautement qualifiés.
       - Mais bon sang ! De quoi est-ce que vous parlez là ?! s’écria Rebecca Chambers.
       - Ca se voit que tu es nouvelle dans le métier, fit sombrement Tarstil. Une espèce déclarée Xenos Horribilis est jugée dangereuse par la Fédération Galactique. 
       - Raison de plus pour évacuer l’endroit !
       - Non, coupa Isis d’un ton catégorique. Cette planète contient un minerai trop précieux pour être abandonné. Le vaisseau restera ici tant que les réserves ne seront pas toutes repérées…
       - Félicitations, vous avez tout compris, dit Albert. Voilà comment marche le système fédéral.
       - Alors ? Qu’est-ce qu’ils vont faire ?! demanda Rebecca.
       - Les hauts gradés du vaisseau on décidé d’empêcher ces créatures d’interférer avec les fouilles. La seule solution était de les déclarer dangereux. Comme ça, ils auraient eu carte blanche pour appliquer leurs méthodes. 
       - Quelles… commença la jeune recrue. »
       Isis la coupa :
       « Ils vont exterminer tous les spécimens rencontrés, c’est bien ça, Capitaine ?
       - Oui… 
       - QUOI ?! s’écria Rebecca. Mais c’est…. »
       Soudain, Chris poussa une exclamation. Tous les regards se tournèrent vers lui. 
       Il venait de réaliser… 
       « Merde… fit-il. Merde… MERDE !
       - Qu’est-ce qu’il y a, interrogea Ryjiss ?
       - Vous vous souvenez, articula le soldat, que le signal de radioactivité venait d’une sorte de fosse ?
       - Oui, acquiesça Wesker. Et alors ?
       - Ces masses ovales blanches, que j’ai aperçues juste avant le combat…
       - Et bien… ? s’impatienta Jill.
       - Ce sont… ce sont des œufs ! Et le Prédactyle qui nous a attaqué…
       - La mère… ou le père… qui cherchait à défendre sa progéniture… dit lentement Kiyash.
       - Et ce n’est pas tout, poursuivit Chris. Le signal que nous suivions était associé au minerai recherché par les hauts gradés. Il y a une raison pour laquelle les nids de ces créatures se trouvent aux points radioactifs. C’est que… 
       -…les œufs ont besoin de ce matériau pour se développer, termina Rebecca. Il faut alerter les supérieurs ! Ils courent à la catastrophe écologique !
       - Négatif, coupa Wesker. Ils ont sûrement additionné deux et deux. Ils sont assez intelligents pour trouver que ça fait quatre. »
       Mais la jeune fille s’était déjà élancée en dehors du dortoir. 
       Elle sentait comme un poids sur ses épaules : bien sûr, elle en voulait au Prédactyle d’avoir tué ses camarades. Mais pas au point de voir l’espèce s’éteindre définitivement : aussi, elle courrait à travers les couloirs du Croiser aussi vite que lui permettaient ses jambes. Elle s’arrêta devant le poste de commandement, où elle entra sans demander la permission. 
       La salle était composée d’une grande table, à laquelle pouvaient s’asseoir à peu près douze personnes. Sur les murs latéraux s’affichaient de nombreux écrans, une immense vitre trônait à l’opposé de la porte d’entrée. Hormis le commandant Deckson, Rebecca ne vit personne d’autre. Il demeurait là, face à la baie vitrée, contemplant l’immense étendue de roches et de lave.
       Elle se mit au garde-à-vous et l’interpella : 
       « Mon commandant…
       - Je comprends, l’interrompit-il, ce que vous ressentez. J’ai permis au capitaine Albert Wesker de vous en parler, car j’ai pensé que vous étiez tous plus concernés que quiconque. 
       - Mais, mon commandant ! Avez-vous songé un instant…
       - Chambers, fit le vieil homme d’un ton triste… Pensez-vous qu’un conseil de hauts gradés puisse encore prendre en compte l’avis d’une personne comme moi… ?
       - Je… murmura la jeune fille. Mais… les Prédactyles…
       - Si vous voulez me parler de l’importance de ce Proto minerai pour la survie de ces créatures, sachez que les autres membres du commandement du Croiseur y ont déjà pensé. »
       Rebecca trouva la force de répliquer :
       « Et cela ne les gène pas de participer à l’extinction d’une espèce !? 
       - Croyiez-vous sincèrement que ces militaires ne se soient pas arrêtés à ce détail, rétorqua le vieux gradé en se retournant ? Que pensiez-vous qu’ils projetteraient de faire ? Inviter ces aliens à danser ?!
       - Je ne comprends pas… hésita la jeune fille.
       - Le problème des œufs ne se pose pas pour eux.
       - Comment ça ?
       - Le but de l’opération, répondit Deckson d’un ton glacial, est de traquer les Prédactyles, et de les exterminer jusqu’au dernier. »

       Plus tard, sur le pont, l’escouade Wesker était présente, au grand complet.
       Chris, Jill, Rebecca, Ryjiss, Tarstil, Kiyash, Isis, Wesker et le commandant Deckson fixaient froidement le paysage à travers le grand dôme de verre. L’extinction avait commencé.
       Des chars et des groupes d’assaut à lance-flammes avaient été déployées vers différentes directions, guidés par leurs détecteurs de radioactivité. A chaque rencontre, des soldats périssaient, mais, à chaque fois, les monstres étaient vaincus, et les œufs, détruits. La guerre ne dura pas plus d’une journée. Une balise fut posée sur le sol ; le Croiser sortit de l’atmosphère de la planète.

       IL sortit difficilement de sa cachette et jeta un rapide coup d’œil aux alentours : plus personne. IL avait été surpris par EUX juste après son éclosion, puis enseveli par un petit éboulement de terre.
       Maladroitement, IL se dirigea vers une masse noirâtre rassurante, et se blottit contre elle. En la flairant, IL sentit une odeur de brûlé. Puis une autre, plus familière…
       Des restes calcinés.
       Quand IL parvint à reconnaître cette odeur, une foule de pensées se bousculèrent dans SON esprit.
       « Que/ils/maman/faim/peur/morte ?/où ?/se-cacher… »
       Et, par-dessus tout, régnait une haine, terrible, violente, dardant à travers SES petits yeux rouges…
   …une haine prête à réduire l’univers en cendres…

Keliaran

RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE
Fin du chapitre 1

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Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


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