Forums de NintenDomaine - Forums de Planète Zebes

RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE

Chapitre 15. Déchéance.

   L’héritage des fils de Norfair, le Progenitor, s’est donc réveillé… Notre patience a porté ses fruits, semble-t-il. Ragnarok deviendra réalité. Bientôt, très bientôt, nous tiendrons notre revanche.

   A travers le ciel désormais strié par l’averse, l’immense vaisseau de croisière continuait sa route. A l’abri de la pluie derrière la coque d’acier et de plexiglas, Ràmon Salazar et ses hommes se préparaient à désactiver le pilotage automatique afin de quitter l’atmosphère de la planète Logacia.
   Parmi la vingtaine de mercenaires à la solde de Salazar, beaucoup ignoraient tout de l’affaire dans laquelle leur employeur s’était empêtré, et si certains d’entre eux adhéraient à sa Cause, la plupart ne désiraient qu’être payés. Garry Trent était de ceux-là. Prisonnier d’un lit d’hôpital, son fils attendait la greffe d’une prothèse neuronale excessivement chère. Simple fonctionnaire, Trent n’avait pas eu le choix. Il avait sauté sur l’occasion lorsque Salazar lui avait proposé de travailler pour lui.
   Adossé au sas qui séparait le Corps principal du vaisseau de sa cale, Garry alluma une cigarette. Il aspira une bouffée de fumée, songeant à la somme qu’il allait bientôt recevoir, ainsi qu’au rire de son fils, qu’il entendrait à nouveau.

   Une lance aux griffes acérées traversa la paroi d’acier, puis la cage thoracique de Garry Trent. Celui-ci baissa les yeux, incrédule, vers le trou qui ornait sa poitrine et la gigantesque main qui l’avait transpercé et qui tenait son cœur encore palpitant dans sa paume. La dernière image qui lui parvint fut ce noble organe broyé par le poing de son meurtrier.
   Le bras vengeur se retira de la dépouille de sa victime et, alors qu’elle retombait sur le sol, le sas fut arraché dans un grincement. Attirés par le bruit, deux autres des hommes de main de Salazar accoururent. De la pénombre de la cale, une silhouette était visible.
   Un regard vers le cadavre de Trent, un regard vers l’agresseur, et les deux mercenaires ouvrirent le feu. Toutes les balles ricochèrent sur la peau de leur adversaire. Dans un feulement bestial, celui-ci riposta. La flamme qui jaillit de sa gueule nettoya la totalité de la pièce, ne laissant que trois corps carbonisés, dont deux encore debout.
   Le monstre s’extirpa de la cavité qu’il avait créée, et se dirigea vers le pont principal.
   Ce furent les coups de feu qui alertèrent Salazar. Puis, des cris retentirent. Des hurlements d’agonie. Le sas du pont vola en éclats. Le petit homme, tétanisé, vit enfin la créature qui avait causé ce tumulte.
   Le Prédactyle dont il avait cru s’être débarrassé se dressait, traînant un cadavre démembré derrière lui. L’écume au bec, la queue ondulant, sa masse musculaire roulait visiblement sous son épiderme, et ses ailes, indemnes, se dépliaient et se repliaient avec lenteur ; le brun de ses écailles avait inexplicablement laissé place à une teinte grisâtre tirant sur le blanc tandis que ses yeux révulsés s’étaient injectés de tant de sang qu’ils en étaient devenus écarlates. Ses pupilles formaient désormais deux fentes : elles balayèrent la pièce, pour se poser sur Ràmon.
   Celui-ci, maîtrisant à peine sa frayeur, se saisit de son holopad et pianota précipitamment sur les commandes, ordonnant aux nano-machines de diffuser leur poison le plus violent. Il n’y eut aucun résultat. Salazar réitéra l’opération, sans succès. Les nano-machines n’existaient plus. Elles avaient été dissoutes dans le sang de la créature. Le sifflement de cette dernière se transforma en feulement, puis en grondement, pour former un mot unique, chargé d’une haine transcendante, d’une envie de tuer dépassant de loin tout ce qu’un homme pouvait imaginer :
   « SSSSSSAAAAAA-LAAAAAAAAAAAA-ZZZZZZZZAAAAA-RRRRRRRRR »
   Il n’en fallut pas plus pour que les mercenaires ouvrent le feu. Les projectiles glissaient sur les écailles du Prédactyle comme autant de gouttes d’eau ridicules. L’un des hommes se saisit de son lance-missile, épaula et tira. L’explosif décrivit une gracieuse boucle vers le monstre, qui le saisit au vol, d’un mouvement incroyable de précision, puis l’envoya s’écraser contre une paroi.
   Les tirs n’avaient pas cessé, mais la créature se rapprochait de ses agresseurs. Elle en saisit un par la tête et le souleva à sa hauteur. Les pieds ballant, tentant désespérément de palper le sol à deux mètres plus bas, l’agent pointa son arme sur la tête du dragon et vida son chargeur dans sa direction. Aucune de ses balles ne pénétra sa carapace. Avec un rictus dément, Ridley serra de toutes ses forces, éclatant le crâne de l’humain au creux de son poing, puis il envoya valdinguer son corps décapité sur ses camarades. L’hémoglobine maculait à présent sa robe blanche. D’un puissant coup de langue, il nettoya sa main du sang qui gouttait, puis reporta son attention sur ses futures victimes. Tous étaient en train de recharger maladroitement leurs armes en tremblant. Quelqu’un dans le groupe s’écria :
   « On se disperse ! Encerclez-le ! »
   Suivant le mouvement, les quinze hommes allèrent se positionner autour de Ridley ou à couvert. Salazar, de son côté, fut emmené loin de la scène par son garde du corps personnel. Le Prédactyle se lécha les babines, et, dans un sursaut inattendu, passa à l’attaque.
   Il saisit un premier garde par l’échine, le souleva et brisa sa colonne vertébrale, pour ensuite détacher le torse de son bassin dans un gargouillement répugnant. Puis, alors qu’un second homme de main s’approchait par derrière avec une lame à énergie, il effectua un mouvement de queue imperceptible, tranchant son ennemi en deux, verticalement. Il se retourna à temps pour saisir un deuxième missile, qu’il enfourna violemment dans l’abdomen d’un troisième mercenaire. Celui-ci explosa, tapissant les alentours de ses entrailles. La créature releva la tête vers le plafond et se mit à pousser un hurlement de rire à glacer le sang. Il ouvrit une gueule béante et, alors que les mercenaires qui lui faisaient face s’apprêtaient à riposter, vomit un torrent de flammes en leur direction. Ils disparurent sous les crépitements de l’incendie.
   Deux hommes munis de membres cybernétiques l’attaquèrent simultanément. Il attrapa le bras mécanique du premier, s’en servit pour le décapiter, puis envoya son poing à l’intérieur du ventre du deuxième adversaire, l’ouvrit et usa de ses griffes pour l’éviscérer. Ridley continua l’orgie sanguinolente avec une férocité croissante. Il arracha les organes un par un, il dépeça ses ennemis, et poursuivit les fuyards.
   Du sang suintait sur les murs, le sol et le plafond. La chair mise à nu palpitait encore et l’odeur de la poudre se mêlait à celle de la mort. Cependant, par-dessus toutes ces senteurs, une seule attirait Ridley. Celle d’un individu bien précis.
   « SSSSSSAAAAAA-LAAAAAAAAAAAA-ZZZZZZZZAAAAA-RRRRRRRRR »
   Le Prédactyle éclata le crane d’un mercenaire contre un hublot en plexiglas et, laissant les morceaux de cervelle retomber mollement sur son corps encore secoué de spasmes, suivit la trace de sa proie. Il traqua tous les hommes de Salazar. Il les tua tous, sans exception.
   Dorian Forester s’était embusqué derrière la console de pilotage du croiseur, espérant prendre le monstre par surprise, mais celui-ci avait flairé sa présence, et l’attaqua latéralement, défonçant sa tête sur le tableau de bord et endommageant les commandes. Patrick El Hafed, un lance-missile à l’épaule, avait tenté une attaque frontale, mais n’avait pas été assez rapide pour éviter le coup de queue latéral du dragon. Il fut projeté à travers un hublot auquel il s’accrocha éperdument ; la sécurité automatique ferma la brèche hermétiquement, sectionnant du même coup les doigts de la victime et le laissant se perdre dans le vide. Miller Klaus, décapité par un coup de mâchoire, rendit son dernier soupir après avoir vu ses deux frères, Gerald et Quentin, se faire crucifier à un des murs. Daisuke Minase et Bert Castelo furent acculés dans une des chambres de première classe, que Ridley noya sous un jet de flammes. Il ne resta rien, ni d’eux ni du mobilier.

   La respiration rauque, les yeux exorbités, le Prédactyle pourchassait toujours Salazar, défonçait les portes, les murs et les écrans à la recherche de sa proie.

   De son côté, Ràmon Salazar se hâtait en direction du hall d’amarrage, où, il le savait, étaient entreposées des capsules de sauvetage ; il était suivi de près par les trois survivants du massacre. Jody, l’une d’entre eux, s’arrêta à mi-chemin pour poser des charges explosives, au cas où la créature les poursuivrait. Durant leur course, l’un des deux gardes restant demanda, essoufflé :
   « Bordel, patron, c’est quoi cette saloperie ?
   - Je… J’en sais rien, répondit Salazar avec grande peine. Faut se barrer, faut se barrer, faut se… »
   Il fut interrompu par le bruit lointain d’une explosion. Jody était morte. Les trois humains s’arrêtèrent, se regardèrent mutuellement, puis se remirent à courir de plus belle. Le vaisseau de croisière s’était transformé en un cercueil cyclopéen qui menaçait de tous les engloutir, ils n’avaient d’autre choix que de l’abandonner avant de regagner la terre ferme. Ils ne mirent que cinq minutes pour atteindre le sas du hall d’amarrage. Celui-ci s’ouvrit, les laissant spectateur de l’indéniable vérité : aucune capsule de sauvetage ne les attendait. Salazar comprit trop tard que Brian Irons l’avait dupé.
   Derrière eux, le métal de la porte hurla alors qu’une mâchoire de dinosaure la déchiquetait. La bouche encore pleine de débris, Ridley surgit dans un rugissement.
   « Tuez… TUEZ-LE ! beugla Salazar d’une voix anormalement aigue en faisant demi-tour »
   Mais ses hommes ne l’écoutaient plus. Ils l’avaient rejoint et tous trois courraient éperdument hors de la plateforme, vers la salle des machines. Le premier tourna la tête pour vérifier où se trouvait le monstre, ce qui lui fut fatal. Il trébucha, s’étala de tout son long et, le temps de se relever, se sentit soulevé du sol. Le Prédactyle l’envoya bouler comme une poupée de chiffon, le ramassa à nouveau, et éclata sa tête contre un mur. Puis, après avoir ôté le sang qui maculait sa main d’un geste brusque, il continua à avancer.

   Caché au plus profond de la machinerie du XF-8, à moitié dissimulé par les ténèbres, Salazar tremblait des pieds à la tête. Maladroitement, il tenta d’attraper la boite de tranquillisants dans son manteau, mais celle-ci tomba, répandant son contenu sur le sol. Les petites pilules blanches heurtèrent le plancher bruyamment. Salazar retint son souffle. Il essayait de percevoir le lourd son des pas de la bête qui se rapprochait mais seul le vrombissement des moteurs était audible. Il relâcha alors son souffle et s’apprêta à sortir de sa cachette, lorsque soudain, il entendit un cri.
   « Chin-Hwa, murmura-t-il… »
   Chin-Hwa, son garde du corps, s’était retrouvé nez à nez avec Ridley. Privé de son arme après avoir reçu un violent coup de patte, il s’était enfui aussi loin qu’il avait pu, mais s’était retrouvé dans un cul-de-sac. Le Prédactyle l’avait longuement torturé. Il s’affairait à présent à désarticuler chacun de ses membres sous les supplications de sa victime. Pour finir, il mit fin à son supplice : il planta ses griffes dans le dos du frêle humain, empoigna sa colonne vertébrale et la retira d’un coup sec, avant de clouer le cadavre mutilé contre un mur.

   La tête entre les mains, Salazar se retint de vomir. Il avait compris à quel petit jeu Ridley s’était prêté : il avait décidé de le garder pour la fin, de jouer avec lui et de l’achever. Le nabot se faufila entre deux énormes machines. S’il se cachait suffisamment longtemps, peut-être que son poursuivant se lasserait ; ou bien peut-être que, sans nouvelles commandes, le XF-8 regagnerait automatiquement l’astroport le plus proche. Se raccrochant à cet unique espoir, l’homme se recroquevilla, les deux mains sur son pistolet. Au loin, une voix rauque résonna :
   « SSSSSSAAAAAA-LAAAAAAAAAAAA-ZZZZZZZZAAAAA-RRRRRRRRR »
   Dans l’entrebâillement de la porte, la silhouette du chasseur de primes se dessinait. Couvert de sang, la langue palpant l’air, le monstre traquait Salazar jusque dans l’empreinte de sa sueur.
   « TU ES LÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀ….. SSSSAAAAAAAA… »
   Il s’approcha dangereusement de la cachette de Ràmon.
   « …LAAAAAAAAAAAAAAA… »
   Il arracha du sol l’immense moteur qui les séparait, privant sa proie de sa cachette.
   « … ZAAAAAAAAAAAARRRRRRRRR…. »
   Dans un hurlement suraigu, celui-ci tenta de s’échapper. Ridley le saisit par la jambe et le propulsa violemment contre une autre machine. Le petit homme percuta douloureusement l’ensemble de métal et, sonné, se releva gauchement, se rendit compte que son front saignait, et chercha une issue du regard. Il trouva un abri de fortune : un gigantesque tube cylindrique placé horizontalement sur ce qu’il identifia comme le complexe anti-gravité du XF-8. Une échelle y menait. Salazar courut vers celle-ci, évitant un nouveau coup de patte de son poursuivant, et commença à grimper le plus vite possible. Une petite cavité lui permis de pénétrer dans le tube. A peine s’y était-il engouffré que le bras droit de Ridley traversa cet étroit passage et plaqua Ràmon contre le fond de la turbine anti-gravité. L’échelle d’acier s’était décrochée, et le dragon s’était agrippé à la machinerie ; il tentait à présent d’en déloger le criminel tout en s’y balançant.
   Salazar, perdant toute retenue, hurla de terreur. Toujours empoigné par le Prédactyle, il brandit son pistolet et tira plusieurs rafales à l’extérieur de la turbine ; les balles ricochèrent contre le métal ou les murs en dehors. L’une d’entre elle rebondit et se logea dans l’épaule de Ràmon. Une autre rafale transperça la membrane de l’aile gauche de Ridley dans une gerbe de sang, mais celui-ci ne lâcha pas prise. Une troisième fut déviée de sa trajectoire et alla percer un container de carburant au sol, vingt mètres plus bas. Le liquide phosphorescent s’échappa de son récipient et prit feu presque instantanément, provoquant une explosion au sol.
   « Je t’en supplie, gémit le petit homme, laisse-moi ! Laisse-moi partir ! Je te donnerai tout ce que tu voudras ! »
   Le crépitement des flammes fut accompagné par une nouvelle détonation. La salle des machines s’effondrait lentenment sur elle-même.
   Dans un rire guttural, le visage déformé par la haine et la fureur, Ridley répliqua :
   « NON... TU NE ME LA RENDRAS JAMAIS... »
   Il resserra son emprise sur Salazar, qui, pris de panique, se remit à tirer dans sa direction, jusqu’à finir par toucher le panneau de commande de la turbine. Celle-ci s’activa. Du fond du cylindre, les pales de la machine se mirent à tourner de plus en plus vite avec un grincement, découpant l’acier et se rapprochant inexorablement de Ràmon. Le nabot tenta de se dégager, sans succès : Ridley le tenait toujours fermement.
   « LÂCHE-MOI ! LÂCHE-MOI ! »
   Le fracas assourdissant du rotor augmentait.
   « Arrête, ESPECE DE MALADE ! ARRÊTE CA TOUT DE SUITE ! »
   Le sourire sur le visage du Prédactyle s’élargit devant la détresse de sa proie. Tous deux savaient pertinemment qu’il ne leur restait que deux alternatives. Si Ridley lâchait Salazar, il glisserait de la turbine et laisserait le ravisseur s’échapper. S’il maintenait sa prise, les pales les atteindraient tôt ou tard et les prendraient dans leur rotation. L’infernal tourbillon de lames n’était à présent plus qu’à quelques centimètres d’eux.
   « Cet engin va nous broyer tous les deux, hurla Salazar !! LAISSE-MOI PARTIR, ON VA FINIR DÉCHIQUETÉS ! »
   La voix rauque du dragon couvrit le vacarme du rotor :
   « Ne te méprend pas, ça va me faire aussi mal qu’à toi… »
   Ses yeux s’agrandirent, ses pupilles ne formant plus que deux traits verticaux, et de son rictus carnassier, un filet de salive coula jusque sur le petit homme tétanisé.
   « Seulement, moi, je m’en fiche… »

   Son rire dément fut masqué par le cri de sa victime. Les pales de la turbine antigrav’ emportèrent Salazar dans leur danse, déchirant ses vêtements, puis ses chairs, ainsi que le bras qui le retenait. Sans cesser de hurler, l’humain tenta à nouveau de se dégager, mais il était trop tard. Son bras y passa, puis son épaule, ses jambes, sa tête fut tranchée et ses globes oculaires s’écrasèrent sur les parois du tube. Le membre du chasseur de primes, secoué par les mouvements de la turbine folle, fut lui aussi happé dans ce tourbillon d’acier. Les os se brisèrent, les muscles des deux ennemis furent arrachés et entremêlés dans une bouillie sanglante, puis la peau et les écailles tapissèrent l’intérieur de la turbine, perturbant la rotation des pales et détruisant toute la mécanique du complexe antigravité. L’acier qui recouvrait ce dernier fut bientôt incapable de résister aux trop nombreuses implosions et la salle des machines fut secouée par les détonations du moteur. Avec une violence inouïe, un morceau de métal éjecté alla se ficher dans le mur opposé, sectionnant au passage l’aile droite du Prédactyle, qui, dans une gerbe d’hémoglobine, retomba mollement une vingtaine de mètres plus bas. L’avant bras de Ridley se détacha de son épaule dans un bruit ignoble et, privé de son membre, le dragon ne put se rattraper. Il dégringola de son perchoir, laissant la turbine exploser littéralement, et heurta le sol dans un choc sourd.

   Le vaisseau spatial dérivait, perdant lentement de l’altitude, s’approchant dangereusement de la terre ferme.

   Tout était terminé.

   Ils étaient tous morts. Tout le monde.
   Je me traînai hors de la salle des machines. La douleur ne m’importait même plus. Je sortis de la fournaise et, à bout de forces, vidé de mon sang, je m’effondrai à mi-chemin. C’était la fin. Le vaisseau allait s’écraser, et toutes les preuves inculpant Irons disparaitraient dans la collision.
   Ma dépouille allait être ensevelie avec celle d’Ada.
   Ada…
   « Monsieur Dragon ? »
   Je relevai la tête.
   En face de moi, un petit ange se tenait dans l’entrebâillement d’une porte. Un petit ange aux cheveux noirs et aux yeux sombres. Sheryl Birkin. Je l’avais oubliée.
   « Tu es blessé, Monsieur Dragon ? »
   Affalé sur le ventre, je tendis mon bras restant vers elle.
   « C’est… C’est de ma faute ? »
   …
   C’était vrai. Tout était de sa faute. De sa faute. De sa faute. A ce moment précis me submergea de nouveau l’envie de tuer. Je devais l’exterminer. Lui faire payer tout ce que nous avions subi. J’allais réduire son petit corps en charpie. J’allais…
   J’allais…
   « Ga… Gamine… »
   Je perdis connaissance.

   ‘Je n’ai jamais cessé de croire en toi.
    Ne meurt pas.’

Keliaran

RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE
Fin du chapitre 15

<<< Retour à l'index des auteurs

<<< Retour à l'index de Keliaran

Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


Webmaster : Bidoman
Programmation : Akin / Bidoman - Design : Schlaq
Réalisation : la NDM-Team - © Planète Zebes - NintenDomaine 2003 ~ 2024