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Chroniques d'un Pirate de l'espace
Partie 1 : La mission Prométhée

Chapitre VI : Reddition

   Myrmidons et Légions pirates se battaient côte à côte face à une Insurrection dont les rangs semblaient gonfler un peu plus à mesure que le temps passait. Nous étions dans l’incapacité de stopper une partie de leurs vaisseaux de transports, malgré l’artillerie lourde.
   Les Myrmidons s’étaient regroupés suite à l’attaque du dragon, sa mort avait sans nul doute affecté les renégats, sans pour autant les avoir démoralisé au point de rendre les armes. Au contraire, leurs fureurs avaient gagné en intensité, au détriment de toute forme de cohésion guerrière. Les insurgés se battaient chacun pour leur compte, malgré l’apprentissage de l’art de la guerre dans leurs jeunesses qui stipulait de rester en formation de combat, en toute circonstance.
   Je pris la tête d’un groupe de soldats dont le capitaine avait été tué, accompagné des légionnaires Myrmidons, nous nous enfonçâmes au cœur de la bataille. Les munitions lourdes et énergétiques fusaient de tout les côtés, la désorganisation ennemie avait peu à peu gagner nos propres rangs, l’imprécision des tirs était devenue un réel problème.
   Mamen O’ri s’était peu à peu remis de ses blessures et s’était lancé avec le Quintero, Selës W’hon, sur le flanc gauche, laissant S’han se charger seul du front. Les cadavres s’amoncelaient, si l’ennemi recevait continuellement des renforts, nous étions loin de bénéficier d’un tel avantage.
   Je pris une initiative à double tranchant : la retraite. L’ordre fila d’un bout à l’autre du front, en gardant leur ligne, les soldats des Légions Pirates reculaient progressivement vers la porte principale, seuls les Myrmidons restaient en avant, contenant tant bien que mal l’ennemi. En quelques minutes, les portes s’ouvrirent, les Légions s’engouffrèrent à l’intérieur laissant nos seules forces dans la bataille.
   Les tirs se stoppèrent, l’entrée se referma, nous laissant seuls face à plusieurs milliers d’insurgés. Un de leur chef s’avança vers moi, visiblement blessé par plusieurs coups reçus au bras droit, et sur l’abdomen.
   - On abandonne, Myrmidon ?
   Peregrim s’avança.
   - Cette guerre ne vous mènera qu’à une mort inéluctable. La notre aussi, sûrement. Cette guerre nous mènera tous au trépas. Votre Dieu, disait-il en désignant le cadavre du monstre, a été vaincu par un simple soldat.
   Les renégats se regardèrent les uns les autres, Peregrim avait semblait-il réussi à les convaincre de leur ineptie. Je repris la parole :
   - En tant que Capitana Majore, et selon le Codex, tous pirates nés sous la Patrie est sous mon commandement. Que décidez-vous ? Souhaitez-vous poursuivre votre hérésie, qui ne peut prendre fin que dans la répression et le sang ? Ou songez-vous à un destin plus clément ?
   Leur chef se tourna vers ces soldats, qui affichaient un rictus approbateur.
   - Si nous nous rendons, ici, sachez que les principales forces des Dieux Dragons seront prêtes à détruire chacune de vos villes, prévint le chef insurgé.
   Peregrim s’approcha encore de lui.
   - Nous serons prêts à annihiler chaque renégat, chaque « Dragon » qui s’opposera à nous, voyez ce que nous avons fait à celui-ci, votre culte est une hérésie qui sera punie en temps voulu, mais l’Inquisition sera probablement plus clémente avec votre coopération.
   - J’accepte.

   Les Myrmidons se chargèrent de conduire les insurgés en lieux sûrs, privés de leurs matériels de communication et de leurs armes. Ils furent parqués dans d’immense cellule souterraine, en attendant les prochaines directives du Haut Commandement, que nous rejoignîmes, les Majeurs et moi, suite de la reddition de l’ennemi. Le Général Kadar était seul au centre de commandement.
   - Que font ces hérétiques dans la cité, Capitana Majore ? Que se passe-t-il ici ?!
   - Nous avons vaincu un de leurs « dieux », Général, j’ai ordonné la retraite de vos légions et invoqué leur reddition. Nous n’avions pas l’avantage, Général, nous aurions triomphé, mais avec un coût trop élevé, expliquai-je.
   Le Général tourna les talons et se mit face à nous, plongeant son regard sévère dans le miens.
   - Vous avez mal agi. Vous avez agi selon vos principes, mais en temps de guerre, les principes personnels sont secondaires. L’Unité prévaut, bon sang ! Il est hors de question d’accorder l’amnistie à ces parjures.
   - Ces parjures, Général, sont en nombre suffisant pour maitriser de futures assauts, nous ne pourrons pas tenir à ce rythme, et si leurs chefs se déplacent, aucun de nos soldats n’est de taille à affronter de telles créatures ! Nous avons eu de la chance ce coup-ci.
   Les Majeurs se regardèrent, Mamen O’ri s’avança vers Kadar, retirant son plastron et le jetant au pied du Général Pirate.
   - Avec tous le respect que je vous dois, Général, vous devriez descendre de votre tour et voir par vous-même combien de cadavres jonchent le sol, votre sol.
   - Vous voulez rejoindre les insurgés en cellule ?! S’offusqua Kadar.
   - Non Général, je ne veux pas rejoindre ceux qui ont péri, pirates alliés comme pirates ennemis. Je rejoins l’avis du Capitana Majore, nous devons ordonner la trêve, nous devons parler avec ces monstres, suggéra Mamen.
   Kadar dégagea le plastron de O’ri à grand coup de pied, manifestant une vive désapprobation, il se mit à agiter ses bras et à jeter des objets de valeurs à travers la pièce, avant de reprendre :
   - Il est hors de question, Myrmidons, hors de question de négocier ! Vous, Hygwë Sol’h, votre prédécesseur n’aurait pas hésité à exterminer chaque renégat, où qu’il se trouve, et jusqu’au dernier.
   - Alors il fallait nommer quelqu’un d’autre, vous en aviez la possibilité ! M’offusquai-je à mon tour. Vous préfériez voir votre propre peuple s’entre-déchirer, ce n’est plus une guerre, Général, nous nous tournons vers un véritable génocide ! Et au nom des Myrmidons, il est exclu que nous y participions.
   Kadar s’avança brutalement vers moi et m’empoigna par le col souple de l’armure, les Majeurs se mirent en position de défense, Peregrim était prêt à dégainer sa lame, il fut le premier à parler.
   - Général Kadar, vous menacez un Myrmidon, selon le Codex, nous sommes autorisés à vous maitriser par la force, signala-t-il.
   Kadar se tourna vers V’hon tout en gardant sa prise, je demeurais stoïque.
   - Votre Codex oublie qu’un supérieur hiérarchique dispose à sa guise de la vie de ses subordonnés. Abattez-moi, Peregrim V’hon, et vous serais conduit au peloton d’exécution par Ezharion. Il n’est pas de Myrmidon qui peut se mettre au dessus des lois.
   - Peu m’importe, Général.
   - En renonçant au combat, reprit Kadar, vous trahissez, tous, la Patrie ! Et vous, Capitana Majore, serait tenu pour responsable de cette trahison !
   J’essayais de garder mon sang-froid, malgré la situation, malgré le fait que Kadar ne semblait plus vouloir lâcher sa prise. Je n’étais pas autorisé à le repousser, et ne me serait pas risqué à le faire, en dépit de son âge, Kadar restait un combattant redoutable, et sa garde personnelle comptait une cinquantaine de pirates d’élite. Non, c’était un risque trop grand à prendre seul. Mais Mamen O’ri se chargea de m’ôter tous ces doutes. En activant le canon de son avant-bras, ce dernier avait scellé notre destin.
   - Lâchez le Capitana, Général, ordonna-t-il en pointant son arme sur lui.
   - Vous aussi, Mamen, vous souhaitez trahir la Patrie ?
   Peregrim, puis Ersut et les quatre autres Majeurs activèrent leurs armes, Kadar lâcha prise et se recula. Je m’avançais vers lui, comme pour le protéger des tirs éventuels.
   - Général, j’ai besoin de votre confiance, nous ne souhaitons pas trahir quoique se soit, tentais-je de le rassurer. L’heure est à la réflexion, pas au combat, nous perdrons trop de vies si…
   - Partez, Myrmidons. PARTEZ !
   J’ordonnai aux Majeurs de baisser leurs armes, Mamen reprit son plastron tandis que nous quittions la pièce. J’ignorai ce que Kadar allait faire de nous, j’ignorai ce qui se passait, l’abandon des insurgés me paru trop facile alors que nous étions dans une situation de plus en plus délicate.
   Kadar… Nakeesh… J’avais l’impression que certains éléments manquaient. Le météore qui s’était trouvé être un vaisseau, Zekk, l’assaut sur le Haut Commandement…
   Je me répétais inlassablement ces évènements avec l’intime conviction qu’il demeurait une incohérence dans les agissements des uns et des autres. Quelque chose que je ne m’expliquais pas mais qui était probablement la clé du mystère. En rejoignant nos quartiers, j’étais parvenu à l’hypothèse que la « corruption » dont parlait le commandant dans le rapport avait peut-être gagné nos supérieurs.

   Une corruption inexplicable qui se répandait comme une maladie contagieuse.

DHX

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Fin du chapitre 6

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Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


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