Chroniques d'un Pirate de l'espace
Partie 1 : La mission Prométhée
Chapitre II : Légion
… Secteur Omicron, ennemis localisés… Positions connues : 147-526N 254-555WE. Véhicules classe Tornado et Opero détectés… Tourelles Alpha-AA et Alpha-AAA…
Infanterie équipée, Lame Cinétique, arme légère à base de Plasma, Lance Énergétique.
Infanterie spécialisée, Canon Multi-projectiles, Projecteur énergétique, armure de type PSX.
Infanterie lourde, armure PS7, Canon multi-projectiles lourds, trace de beta-plasma détectée.
… Prudence… Transmission terminée…
Nous recevions un flux perpétuel d’informations sur nos ennemis, et nous doutions de la réciprocité des procédures, bien que les insurgés n’avaient pas réussi à endoctriner des Myrmidons, et n’avaient, dans l’absolu, pas le temps d’en former, ces derniers avaient pu voler plusieurs modules de transmission, notamment lors de guérilla perpétrée contre des convois à destination des principaux secteurs en guerre.
Nous nous dirigions vers un secteur particulièrement dangereux, autour duquel nous avions dressé un périmètre de sécurité de plusieurs kilomètres, la zone ayant été en grande partie touchée par des armes atomiques et radioactives. Les renégats s’étaient enfermés eux-mêmes au cœur de cet enfer chimique, zone depuis laquelle ils envoyaient régulièrement des frappes aériennes sans que nous ne puissions intervenir. Vadar J’hen avait ordonné certaines améliorations sur nos équipements de combats, afin de pénétrer dans la zone radioactive et ainsi atteindre l’ennemi sans risque de contamination. En quelques mois seulement, les chercheurs avaient mis au point une armure révolutionnaire de type AR, immunisant totalement son porteur des températures extrêmes et des radiations, de quelques types que ce soient.
Ainsi armés, nous lancions une vaste offensive afin de mettre un terme à l’action des insurgés. J’étais accompagné du Premero Ersut S’han, du Tercero Mamen O’ri et du Sicero Peregrim V’hon, et de cents légionnaires Myrmidons, en plus des légions LCV, XVI et VIII, comptant pas moins de deux milles soldats. L’assaut était donné, nous traversâmes les zones radioactives sans que nos véhicules n’en semblent affectés, les armures résistaient au poison, et nos systèmes de filtration d’oxygène fonctionnaient parfaitement. Notre progression fut brutalement ralenti par une vague de missiles tirés depuis le cœur du secteur Omicron, un de nos véhicules avait été neutralisé par l’explosion d’un d’entre eux. J’ordonnais l’élargissement de la colonne des Myrmidons pour minimiser les dommages collatéraux, la précision des missiles étaient faibles, et nous avions des tourelles mobiles sol-air prêtes à intervenir en cas de menace.
Le nuage corrosif s’estompait à mesure que nous avancions, des rayons lumineux commençaient à percer l’obscurité de cet enfer. Nous ne tardions pas à nous retrouver nez à nez avec l’ennemi.
- Myrmidons, préparez-vous, ordonnai-je. Un de mes premiers ordres.
Nos armes étaient prêtes à broyer la résistance adverse, S’han passa devant et fut le premier à arriver en zone saine. L’ennemi attendait, posté dans d’immense infrastructure métallique qui nous surplombaient. Nous étions à découvert, le piège avait été savamment calculé.
- En formation, Pirate ! Détruisez ces tours !
Une première salve de tir s’échangea, les tourelles de nos véhicules atomisaient une à une les tours sur lesquelles s’étaient retranchés des snipers. Au sol, l’infanterie se déployait, la plus vulnérable en première ligne. Il s’agissait généralement de soldats novices, la chair à canon. Je regrettais d’en arriver là, mais la situation m’imposait de ne pas faire de prisonnier.
- Myrmidons, chargez !
La Légion accéléra le pas, protégée par nos boucliers énergétiques, nous frappâmes avec une force rare, broyant les soldats inexpérimentés et apeurés. Leurs lames cinétiques étaient inefficaces contre nos armures, nous transperçâmes leur rang et atteignirent l’infanterie spécialisée. S’han et sa vingtaine de légionnaires passèrent par la droite tandis que O’ri s’occupait du flanc gauche. V’hon et moi fondâmes au centre, écrasant l’ennemi, non pas sans dommage. Plusieurs de mes hommes furent surpris par la rapidité des adversaires, mieux préparés au combat, mais pas pour affronter l’élite Myrmidon. Je fus pris à parti par une douzaine de renégats, isolé du reste de mes camarades, je dégainais la lance du Capitana Majore, une relique de la Légion, maintes fois améliorée depuis sa création, devenue une véritable menace pour quiconque se trouverait face à elle. Le Némésis, c’était son nom. Je n’avais pas eu le temps d’apprendre à m’en servir avec la même dextérité que mon prédécesseur, je parvins cependant à trancher l’abdomen d’un de mes adversaires, deux autres pointaient leurs canons sur moi et étaient prêt à faire feu dès qu’ils auraient la moindre ligne de vue. Au cœur du combat, j’esquivais les coups portaient par les insurgés, un autre périt sous le tranchant de Némésis, j’en tué un troisième avec le canon à plasma de mon avant-bras avant d’atteindre les deux tireurs que j’abattu sur le champ. O’ri me rejoignit, lui et quelques uns de ses hommes, afin de me prêter main forte. Nous repoussâmes les renégats vers S’han, pris en étau, l’infanterie spécialisée était défaite.
La victoire n’était cependant pas encore assurée, la dernière ligne de défense s’était retranchée de leur bastion. Nous les poursuivîmes tandis que les légions Pirates demeuraient sur le champs de bataille à l’extérieur, désormais en zone sûre, afin d’établir notre avant-poste.
Les Myrmidons avançaient et pénétrèrent dans la forteresse ennemie. Nous nous retrouvâmes dans un long couloir duquel nous pouvions encore entendre le bruit des pas de nos adversaires en fuite…Jusqu’ou menait se couloir ? Nous ne tardions pas à le découvrir.
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Fin du chapitre 2
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