OPÉRATION : MÉTROÏDES

Chapitre 9 : Vengeance en altitude

    Je ne pouvais pas laisser passer ça. J’appuyai sur un interrupteur qui me mit en contact avec le Vaisseau mère, toujours stationné sur la partie encore intacte de Zebes. J’expliquai brièvement la situation, et je demandai une escadrille de vaisseaux pour traquer le Chasseur. Elle me rejoint vite, puis une course poursuite s’engagea. Nous avons repéré l’engin ennemi très vite. Nous avons poussé notre vitesse à 2000 km/s, afin de le rattraper. Je me rappelai précisément ce qu’avait dit l’ordinateur ce matin : le véhicule de la Fédération avait une poussée de 1000 Km/s. C’était très faible par rapport aux technologies actuelles. Une fois qu’elle était en vue, nous avons tiré sur notre cible. Quelle esquive ! Aucune de nos attaques ne parvenait à son but. Cet humain était très doué pour la navigation ! Mais nous tirions de plus en plus, et bientôt il ne pourrait plus rien faire pour éviter. Nous nous rapprochions. Il devait y avoir environ 5000 Km entre lui et nous. Dans notre course, personne ne semblait avoir remarqué que nous retournions vers Zebes. Mais un autre détail me perturba. Le véhicule du Chasseur semblait s’éloigner dans le cosmos. Je regardai mon radar et m’aperçus avec horreur que le point qui le symbolisait se rapprochait de plus en plus de l’extrémité du cadran. Ce n’était pas possible… Il avait une vitesse très largement inférieure à la notre ! Pourtant les faits étaient là, notre cible s’éloignait inexorablement. Soudain une idée me frappa comme une évidence. Les informations que j‘avais récoltées quelques heures auparavant étaient fausses, les véritables capacités de l’appareil avaient été camouflées ! Tant pis, nous ne pouvions plus le rattraper à présent. Puis j’eus une idée, une idée qui allait peut-être venger Kensa. Je me souvins que sur le Vaisseau mère, il y avait une arme. Un énorme canon que l’on disait impossible à esquiver. C’était le moment de vérifier cette rumeur…

    J’avais envoyé un court message au Vaisseau mère afin d’expliquer mes intentions, et l’idée fut acceptée très vite, ce qui fit qu’à peine une minute après la course le canon était pointé sur l’ennemi. Une minute, c’est court, et même avec une bonne poussée on ne peut pas aller bien loin. C’est donc avec espoir que je vis un trait lumineux partir de la planète et se diriger vers l’infini. Quelques secondes après, une traînée de fumée apparut faiblement un peu plus loin, et la joie m’envahit lorsque le vaisseau rouge passa dans mon champ de vision avant de s’écraser sur Zebes, produisant une explosion. Nous avons patrouillé la zone, à la recherche d’un éventuel survivant, mais à notre plus grand bonheur le Chasseur restait introuvable. Je fus accueilli en héros pour avoir tué le chasseur de prime qui nous avait causé une journée entière de stress et d’angoisse. Il fallait régler quelques détails avant de repartir, notre base étant détruite. C’est pourquoi, après avoir repris des forces, nous avons commencé à patrouiller dans le vaisseau, juste par sécurité…

    Dehors, une pluie fine tombait. La nuit allait tomber dans quelques minutes. J’étais à l’entrée principale du Vaisseau mère, et je contemplais le paysage de Zebes. J’étais vraiment heureux que toute cette histoire soit finie, et en même temps infiniment triste d’avoir perdu Kensa. Pour une raison que j’ignore, c’est à ce moment que j’ai remarqué que la température à l’intérieur du vaisseau était la même ou presque que celle de la planète. Je me suis ainsi souvenu qu’il possédait un immense système d’aération reliant l’intérieur et l’extérieur par des conduits d’environ 40 centimètres de haut. Je me suis également rappelé qu’en dessous de l’entrée où je me trouvais, il y avait l’extrémité d’un de ces conduits. Je descendis le ponton qui reliait la porte au sol, et je jetai un rapide coup d’œil en dessous, là où était censé se trouver ce fameux conduit, juste par curiosité. C’est à ce moment que je m’aperçus que la grille qui bouchait le tuyau avait été enlevée à coup de rayons et qu’en fait, ces tuyaux étaient largement assez grand pour accueillir un humain allongé, et pour lui donner la possibilité de se déplacer rapidement et discrètement dans le vaisseau.

Kraidley

OPÉRATION : MÉTROÏDES
Fin du chapitre 9

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