METROID UNLIMITED
Chapitre II : vent de révolte
« - Psst ! Hé !
- Quoi ? Qu’est-ce que tu me veux, encore ?
- Dis, tu sais pourquoi on est de garde ici, toi ?
- Ben non ! Les gradés sont pas idiots : s’ils nous disaient pourquoi on doit garder cette zone, on ne viendrait jamais !
- … Tu veux dire… Ca peut être dangereux ?
- Non, pas du tout, je te rassure… Si on est armé, c’est juste pour faire prendre l’air aux fusils…
- Mais j’ai jamais signé pour ça, moi ! On m’avait dit que je serai à la comptabilité !
- Alors, tu t’es fait avoir comme une andouille : les Pirates de l’espace n’ont pas de service de compta…
- Quoi ?!! Mais c’est honteux !
- Peut-être, mais si tu désertes maintenant, c’est l’exécution directement.
- Gloups… Et ça consiste en quoi ?
- Ca dépend de ce qu’on a sous la main… Sur Zebes, tu étais simplement fusillé, parce qu’on avait les moyens de se payer des
munitions. Les fusils étaient chargés, là-bas…
- Je m’en tape, de Zebes ! Je te parle d’ici !
- Ben, ici, c’est Tallon IV… On a pas encore des armes bien neuves, donc la fusillade, tu peux oublier…
- Ouf…
- Oui, mais on a du Phazon, par contre. Je pense que les condamnés sont dopés au Phazon autant que les coureurs du Tour de
France et sont jetés en pâture aux Métroïdes.
- … Le Tour de quoi ?
- Laisse tomber… L’auteur a trouvé amusant de me faire dire ça, mais je n’ai pas compris la blague moi non plus.
- Ouais, mais revenons-en au Phazon. C’est quoi, ce truc, en fait ?
- Il paraît que c’est un nouveau produit de beauté qui va faire fureur.
- Tu déconnes !? Depuis quand on a un département qui gère les cosmétiques ?
- Depuis peu : il a été créé en même temps que la compta, idiot…
- Pff… Tu trouves ça drôle ?
- C’est pas ma faute, l’auteur fait ce qu’il veut avec mes répliques. Tiens, regarde : ggkgoemmbp !
- T’as dit quoi ?
- Ben, je sais pas, il a voulu s’amuser avec son clavier, cet abruti…
- Donc, revenons-en à du sérieux : le Phazon… ?
- C’est vachement dangereux, c’est tout ce que je sais. Si tu vois un truc bleu luisant qui sort de terre ou d’une caisse,
barre-toi vite : c’est du Phazon. C’est hautement mutagène, paraît-il.
- Mutaquoi ?
- Feur…
- Pardon ???
- Rien, l’auteur a placé un jeu de mots laid à deux balles, son quota de bides est atteint.
- Mouais… Le Phazon, il est quoi ?
- Mutagène. Ils s’en servent pour faire grossir plus vite des Métroïdes mais aussi des Pirates ! C’est un minerai qui fait
des trucs horribles sur les êtres vivants…
- C’est dégeulasse ! Faut arrêter ça ! Même des Pirates subissent ça ??
- Oui. Ma femme a été cobaye pour une expérience. Elle a la barbe, maintenant. L’autre jour, elle a essayé de m’embrasser,
mais je l’en ai empêché, parce qu’elle sécrète de l’acide… Elle a fait une bise à notre fils, et elle l’a tué sur le coup…
- Ah ouais, quand même…
- Et c’est rien ! Elle, elle n’a pas reçu une grosse dose ! Juste une petite injection. J’ai des amis qui se sont portés
volontaires et maintenant, ils sont méconnaissables ! Même Rambo, à côté, on dirait un joueur de pipeau !
- C’est qui, Rambo ?
- C’est encore l’auteur qui fait référence à des trucs de son univers… Fais pas attention.
- Bon, et t’es sûr qu’on peut vraiment rien pour arrêter l’extraction du Phazon et les expériences ?
- Ben, l’extraction, c’est facile : suffit d’attendre que tout le personnel minier devienne cinglé à force d’être irradié.
- L’extraction s’arrêtera d’elle-même ! Pas bête !
- Sauf que le Commandement viendra réquisitionner des soldats pour creuser, donc on y sera.
- Ouais… En fait, c’était bête, cette idée.
- Ben oui, mais tu ne t’en es pas rendu compte de suite, hein…
- Hé, j’ai une autre idée ! On pourrait faire grève ! Si un ennemi approche, on refuse de défendre notre poste !
- Oui, et cet ennemi nous tuera comme deux merdes, puisqu’on aura posé les armes…
- Ah ouais, j’avais pas vu ça comme ça… Ou alors, on pique du Phazon, et on en inocule à un gradé, pour qu’il se rende compte
des effets du minerai !
- Attends ! T’as bien dit « inoculer » ?
- Heu… Oui.
- Dingue ! T’as compris ce que t’as dit ?
- Ben oui…
- J’aurais pas cru ça possible !
- … L’auteur est vraiment un connard de te faire dire ça de moi !
- Non, il n’y est pour rien là : je le pense vraiment…
- Ah…
- Ben ouais.
- Bon, remettons-nous à réfléchir à un moyen de stopper tout ce bazar. Il doit bien y avoir un moyen, pas vrai ?
- Ouais, il suffit d’attendre un peu…
- D’attendre ? Attendre quoi ?
- Que Samus Aran arrive et nous tue tous jusqu’au dernier. Le projet s’arrêtera, après ça.
- Hein ?! Tu veux dire que Samus Aran va venir ici et tous nous tuer ! Mais comment tu peux dire des trucs pareils ?
- L’auteur est bien renseigné, c’est tout…
- Fais chier… C’est lui qui contrôle notre vie, en fait.
- Ben ouais, en quelque sorte. Et on est pas grand-chose, en plus… Dès que le lecteur change de page, on n’existe plus…
- Ouais, alors en fait, faudrait se révolter contre l’auteur !
- Pas bête… Mais tu comptes t’y prendre par quel moyen, gros malin ?
- Bah, je sais pas trop… Je vais essayer de faire un truc qui n’était pas prévu, pour voir si je peux vraiment ne plus faire
ce qu’il veut que je fasse… Tiens, regarde, je me coupe un doigt !
- … Heu, tu es sûr que… ?
- Aarrrgggh !
- Et maintenant ? Tu es un pirate complètement idiot et à qui il manque un doigt…
- Peut-être, mais l’auteur n’a rien vu venir !
- N’importe quoi… Tiens, remonte de quatre ou cinq lignes : il a tout écrit. C’est bien la preuve qu’on est insignifiant…
Aussi insignifiant que face au Commandement…
- Purée… Et en plus, il me manque un doigt, maintenant…
- Ben, fallait s’y attendre… Si tu te coupes un doigt, il t’en manque un, c’est logique…
- ... Je suis démoralisé, là. Ma vie ne représente rien. Je ne contrôle plus rien. Regarde, je viens de me couper un doigt
pour rien ! Je… Je ne vois pas à quoi ça sert de continuer de vivre, dans ces conditions…
- A nous, ça ne nous sert à rien de vivre, puisque c’est l’auteur qui nous dirige et fait ce qu’il veut de nous. Mais pour
l’auteur, on est important !
- Pourquoi ?
- Parce qu’ils nous a consacré une page entière ! Et il continue d’écrire, tu vois ! Ca prouve quand même que nous ne sommes
pas tout à fait rien !
- Ah… Oui, vu comme ça, c’est vrai. Ca me rassure un peu.
- Tu vois : même s’il te manque un doigt et que je raconte des blagues que moi-même je ne comprends pas, on est quand même
utile.
- Oui, dans le fond, il faut prendre ça du bon côté.
- Et ta révolte contre l’autorité et l’extraction du Phazon, alors ? Tu comptes te bouger ou non ?
- J’aimerai bien, mais j’ai l’impression que l’auteur n’en a pas trop envie. Encore un dictateur sanguinaire qui… Glarg !
- Ah ben ouais, fallait s’y attendre, à force d’insulter celui qui dirige notre vie, tu vas finir par y passer !
- … Glourps… Mais qu’est-ce que j’ai dit ?! Pourquoi j’ai pas réussi à finir ma phrase ?
- Apparemment, l’auteur est susceptible…
- M’en fous ! Je me révolte quand même contre ce tyran littéraire ! Après tout, le chapitre s’appelle « vent de révolte »,
donc je m’en fous, je…
- Ah… Qu’est-ce qu’il se passe… ? Où est-ce qu’il est passé ?
- ………
- Pff… J’ai intérêt de faire gaffe à ce que je dis si je ne veux pas disparaître à mon tour…
- ………
- Mouais, en même temps, un dialogue tout seul, ça ne sert un peu à rien… C’est un monologue, et là, je n’ai rien à me dire…
Hum, voyons, il faudrait que je disparaisse à mon tour, comme ça, fini l’ennui… Voyons… Ah, j’ai trouvé ! L’auteur est vraiment un abruti qui
n’écrit que des bêtises !!!
- ……….
- Ben ? C’était pas suffisant ? Je suis encore là ! Alors, heu… L’auteur est un drogué, un alcoolique, doublé d’un pervers…
- ……….
- Ben dites donc, il en faut lui, pour le vexer… Remarquez, avec un pseudo pareil, je parie qu’il…
- ……….
- ……….
(Note de l’auteur : suite à ce gros délire, on a appris que les deux gardes pirates furent mutés dans la hiérarchie
pirate : l’un à la comptabilité, service créé pour l’occasion, et l’autre au service cosmétique)
Bidoman
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Fin du chapitre 2
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