Forums de NintenDomaine - Forums de Planète Zebes

METROID UNLIMITED

Chapitre I : pilier de comptoir

    Comme à son habitude, Samus entra dans le bar qu’elle fréquentait tous les jours vers 18h, après sa journée de travail. Le Galactiqua, c’était le nom de ce tripot niché dans un trou perdu, sur une planète ravagée par les mites et les guerres. Une ruelle sombre et puante, un bar dont l’enseigne ne tenait au mur que parce que ça lui plaisait, voilà dans quoi la belle chasseuse noyait son ennui et son salaire tous les soirs. Charmant paysage…

    A peine entrée, elle fut bousculée par un ivrogne qui tenait plusieurs bouteilles dans ses tentacules. Il était tellement ivre qu’il n’arrivait même plus à porter les goulots à ses bouches (oui, j’écris au pluriel… Je vous laisse imaginer la tronche de la bestiole). Résultat : il renversa l’alcool sur Samus, qui n’était déjà pas en joie. Elle le saisit par les tentacules, mais le poivrot tomba dans les pommes aussitôt, tant il avait eu peur.
    Samus laissa tomber ce truc mou qui servait de corps, pour se diriger vers le comptoir. Le patron la connaissait bien, et il préparait déjà son verre favori, avec sa boisson favorite : un jus de Pixor fermenté dans une potion de césium. Boire une bouteille de ce machin vert revenait à se planter un couteau dans la gorge : il valait mieux ne pas y survivre, sans quoi on souffrait longtemps après.
    Samus prit un tabouret, « son » tabouret, sur lequel elle s’asseyait chaque soir, et se posa à sa place. On pouvait voir que Samus était une habituée de longue date, puisque le comptoir portait deux marques profondes, résultant de l’usure des coudes de la chasseuse sur le bois.

    Le patron ne dit même pas bonjour, non parce qu’il était impoli mais parce qu’il était muet depuis qu’un client peu recommandable lui avait coupé la langue pour la manger en sauce. Samus lui fit signe, le verre qu’elle prenait arriva sur le comptoir en un quart de seconde. Elle le bue d’une traite, et toussa un peu. Ce truc était vraiment horrible, et elle ne savait même pas pourquoi elle le buvait. Une goutte tomba sur le plancher et le traversa. On entendit un grand cri plus bas : visiblement, la goutte avait touché quelqu’un à la cave.

    Soudain, Samus cria au patron : « Allez, sers-en un autre ! » Ce fut la stupéfaction dans le bar. Jamais personne n’avait pris deux verres de suite de cette mixture mortelle, pas même Samus (qui avait pourtant testé tout ce qui pouvait se boire dans ce bistro). Personne ne savait ce que deux verres pouvaient entraîner comme conséquences sur celui qui les buvait. Pour que Samus en recommande un, c’est que le premier l’avait déjà bien attaqué…
    Les gens commençaient à sortir discrètement du bar, comme s’ils voulaient éviter un tir de missile ou un Métroïde enragé. Quelques téméraire restèrent pour voir : s’ils survivaient eux aussi, ils pourraient raconter ce qu’ils avaient vu et se faire bien voir en ville.

    Le patron était le seul qui s’en moquait. De toute façon, il était assuré, et si ça dégénérait, sa femme toucherait l’assurance-vie, donc il était couvert… Il se retourna, attrapa de nouveau la bouteille.
    Là, un client sauta par dessus le comptoir, afin d’empêcher le patron de servir le verre. Samus sauta également le comptoir et commença à frapper le client qui en voulait au patron, parce que merde, mine de rien, elle l’avait payé, son verre.
    Une fois le client réduit à l’état de confettis sanglants, Samus se calma, repassa de l’autre côté du comptoir, et se remit à attendre son verre. Le bar était maintenant presque désert, parce que le massacre du client gênant n’avait pas laissé beaucoup de personnes indifférentes. Seuls les quelques téméraires, un peu choqués, étaient restés, planqués au fond du bar, derrière des tables.
    Le barman était un peu secoué, mais il se releva, donna le verre à Samus et changea de pièce, parce qu’il n’allait pas risquer sa vie plus longtemps pour servir des ivrognes (quand même, faut pas pousser).

    Le verre était là, devant elle. Enfin… Samus, elle, en voyait deux ou trois, mais peu importe. Elle le saisit tant bien que mal, le leva comme elle put et le porta à ses lèvres. Les téméraires du fond transpiraient à grosses gouttes. Ils pensaient qu’elle allait le boire peu à peu, ce qui atténuerait peut-être l’effet. Mais non : Samus descendit le verre d’une seule traite ! L’un des téméraires s’évanouit à cet instant précis.

    Le verre tomba sur le plancher et se cassa. Samus tenait assise comme elle pouvait : elle était la première personne à survivre à deux verres de Pixium (Pixor + Césium). Même l’inventeur de la boisson n’avait pas survécu, et pourtant, à l’époque de cette invention, le Pixium n’était pas aussi fort qu’aujourd’hui.
    Samus ne distinguait pas vraiment le décor autour d’elle : le bar était flou et bougeait tout seul. Elle regarda ses mains tâchées de sang : elle voyait des doigts en trop, et ne comprenait pas trop pourquoi. Les bouteilles sur les étagères formaient une sorte de mur flou, à l’aspect liquide…
    Et soudain, elle décida de se lever de son tabouret, chose qu’elle n’aurait jamais dû tenter dans son état… A peine ses pieds eurent touchés le sol (le tabouret était haut) qu’elle tomba de tout son long sur le parquet bouffé par les termites spatiales. Quelques planches cédèrent sous le poids.

    Et c’est à ce moment précis qu’un autre poivrot décida de rentrer dans le bar (en ayant tout d’abord raté la porte et s’étant éclaté le nez sur un mur). Jour maudit pour ce bar sans histoire (sans « grosse » histoire, plutôt…). Samus le vit entrer et essaya d’articuler un mot mais sa langue refusa d’obéir et préféra sortir prendre l’air. Le poivrot était déjà bien amoché, mais pas autant que Samus. Il se demandait pourquoi il n’y avait personne dans le bar et commença à regarder Samus d’un œil pervers…
    Il s’approcha et tapa un peu du pied dans la combinaison bleue pour voir si le machin blond à l’intérieur vivait encore. Apparemment oui, mais difficilement. Elle avait des formes drôlement généreuses, la combinaison… Il était tout seul et la fille était ivre morte, alors pourquoi ne pas regarder de plus près… ?
    C’était la plus mauvaise idée qu’il ait eu de toute sa vie. Même ivre, elle n’allait pas laisser un alcoolique (moins qu’elle mais quand même) lui mettre la main baladeuse dessus. Elle se leva d’un bond dans un effort surhumain, saisit un couteau qui traînait sur le comptoir et essaya de tuer cet agresseur. Elle visa le cou mais coupa le bras (on est pas à 30 cm près). L’ivrogne poussa un cri horrible, qui eut pour effet d’énerver encore plus Samus, dont la tête était déjà prête à éclater… Elle s’acharna sur le pauvre gars et ne s’arrêta que lorsque plus aucun cri ne sortait du corps. Elle se releva, puis se retourna : elle avait entendue du bruit au fond. Les téméraires étaient encore là, mais plus pour longtemps. Ils sautèrent par la fenêtre la plus proche, une décision qui fut mûrement réfléchie durant une demi-seconde.

    Cette fois, elle était bien seule dans le bar. Le couteau tomba au sol. Elle n’avait plus rien à faire ici. Elle n’avait jamais fait ça avant, même en ayant beaucoup bu. Elle ne pouvait plus revenir en arrière, il fallait qu’elle fuie le plus loin possible. Elle tenta de sortir mais ne parvint pas à trouver la porte au milieu de tout ce flou qu’elle voyait. Finalement, elle passa la nuit dans le bar, vautrée sur une table, avec deux cadavres pour seule compagnie.

    Le lendemain, sa tête était comme une grosse caisse sur laquelle quelqu’un tapait de toutes ses forces avec un marteau-piqueur. Elle se souvenait difficilement de sa soirée, mais la vue des deux morts lui indiqua qu’elle avait vraiment fait une bêtise. Discrètement, elle regagna son vaisseau garé quelques rues plus loin. Elle avait pris une amende pour « dépassement du temps autorisé de stationnement », mais ce n’était plus très important.
    Elle décolla en mettant malencontreusement le feu à une poubelle, puis mit les gaz et s’arracha de cette planète qui devenait malsaine.
    Quelques heures plus tard, elle reçut un message, lui demandant d’aller escorter des scientifiques sur SR388, des experts qui devaient faire des relevés pour des études ultérieures…

    On apprit par la suite que Samus se laissa attaquer par un parasite X sur la planète parce qu’elle n’y voyait pas vraiment clair, et que son vaisseau s’écrasa sur un astéroïde, non seulement à cause du parasite, mais aussi parce que l’alcool agissait encore.
    Plus tard, la police de la Fédération se lança à la poursuite de la chasseuse de primes, laquelle était accusée d’avoir détruit une station spatiale, une planète, un immeuble (le feu de poubelle avait dégénéré), un bar, d’avoir tué deux clients du même bar dont un alcoolique, et d’avoir refusé de payer une amende. On ne la revit jamais plus après ça…

    (Note de l’auteur : les enfants, ne buvez pas ! Vous voyez où l’alcool peut vous mener…)

Bidoman

METROID UNLIMITED
Fin du chapitre 1

<<< Retour à l'index des auteurs

<<< Retour à l'index de Bidoman

Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


Webmaster : Bidoman
Programmation : Akin / Bidoman - Design : Schlaq
Réalisation : la NDM-Team - © Planète Zebes - NintenDomaine 2003 ~ 2024