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RIDLEY :
LES CHRONIQUES D'UNE OMBRE
CYCLE 2

Chapitre 2. Une seconde naissance.

   Le sas coulissa avec une plainte métallique, me laissant le champ libre. Je trébuchai et manquai de m’affaler à nouveau au sol. Personne non plus de ce côté-ci. Que m’était-il arrivé ? Où était passé l’immeuble crasseux qui m’abritait ? Où étais-je ? Le lieu m’évoquait un bloc opératoire. Rien de très rassurant. Mais peu importait, j’étais à nouveau capable de me mouvoir.
   Je me mis à longer le couloir glacial sur lequel le sas débouchait ; je déambulai ainsi quelques minutes, tentant d’identifier l’endroit à travers le brouillard dans lequel mon cerveau baignait. Sur le sol gisaient d’innombrables débris, des appareils médicaux détériorés, voire des pans entiers de murs éventrés. Un lot de seringues s’était répandu. La vue de ces injecteurs fit monter en moi l’envie de sentir à nouveau le liquide pourpre couler dans mes veines.
   Non. Pas maintenant. D’abord sortir de ce foutoir.
   « Ridley »
   Je grimaçai de douleur. Sa voix. Encore sa voix.

   Une secousse me fit perdre le peu d’équilibre que j’avais réussi à conserver. Je m’écrasai bruyamment par terre. Etait-ce possible que l’endroit où je me trouvais fut attaqué ? Non, ce n’était pas logique.
   Je me relevai à grand peine et me remis à marcher, en m’agrippant à l’une des parois du corridor, pour finir par atteindre la porte du fond. Celle-ci ne s’ouvrit que lorsque je la frappai faiblement, me laissant hagard, spectateur d’un terrible tableau. La salle sur laquelle donnait le couloir était dévastée. L’éclairage faiblissait, inondant les lieux de flashs lumineux. Un ascenseur central trônait, complètement détruit. Des murs et du plafond pendaient câbles et tubes à demi arrachés, des morceaux de métal jonchaient le sol et des panneaux d’urgence s’étaient apparemment déployés pour éviter que tout ne parte dans le vide. Nous étions donc dans un vaisseau ou une station orbitale.
   Je fis un pas, et mon pied entra en contact avec une masse molle et charnue. Je baissai la tête, pour découvrir avec horreur le corps d’un être humain de taille moyenne, allongé sur le dos probablement déchiqueté par une explosion. Mort. Je m’apprêtais à enjamber le cadavre, lorsque je l’entendis à nouveau.
   « Ridley »
   L’appel, si lointain et pourtant si proche, me vrilla les tympans. Je vacillai, et baissai les yeux vers la dépouille. Le défunt avait la tête tournée vers moi, ses yeux révulsés braqués dans ma direction. Ses lèvres bougèrent pour émettre un gargouillement ignoble :
   « Pourquoi ne viens-tu pas me sauver, Ridley ? »
   Un frisson glacé parcourut mon corps. J’eus un haut-le-cœur et me penchai pour vider le contenu de mon estomac par la bouche. En m’efforçant de ne plus prêter attention au cadavre vivant, je continuai mon périple hasardeux, harcelé par la voix d’Ada.
   « Il fait si sombre ! Où suis-je ? »

   Une explosion fit voler un des murs en éclats. Je parvins tant bien que mal à ne pas tomber, et tentai de m’éloigner de la zone carbonisée, tout en cherchant désespérément un moyen de quitter cet étage.
   Une porte salutaire s’ouvrit sur une échelle de secours à quelques mètres de moi. Sans me poser de questions, je repliai mon aile et me faufilai dans le conduit, assez large pour m’y tasser. En calant mon dos à une de ses parois, je parvins à me hisser petit à petit vers l’étage supérieur, non sans douleur. Je m’accrochai péniblement au rebord suivant et, en me poussant sur le dos au prix d’un effort incommensurable, atteignis finalement le plancher. Je fis une pause pour reprendre mon souffle. L’univers tanguait autour et sous moi. Je plantai mes griffes dans le sol pour ne pas chuter et, au terme de cinq minutes, me risquai à me relever. Je me trouvais à présent sur ce qui me semblait être le pont principal du bâtiment. Un hologramme grésillait à ma droite, arborant des lettres que ma vue trouble ne me permettait pas de déchiffrer. Un bruit de verre brisé accompagna une nouvelle explosion, et la projection s’éteignit, plongeant la vaste salle dans une semi-obscurité. Au loin, une voix hurla avant d’être étouffée par le grondement d’un éboulement de métal. Je me saisis le crane de ma main valide pendant quelques secondes, puis continuai à claudiquer, pour arriver au milieu d’un charnier. Une dizaine de corps sanguinolents avaient été entassés au milieu de mon chemin. La tête me tourna. Quelqu’un les avait traînés ici. Les ennemis. Je déglutis.
   Les voix des corps morts s’élevèrent à l’unisson.
   « Dit à Léon q… Dit à Léon q… Dit à Léon q… »
   Éperdu, je tentai de me dérober à la vue de cette horreur, mais malgré mon dégoût, je ne parvins pas à la quitter des yeux. Une autre secousse me fit trébucher, soustrayant la scène à mon regard.
   « Enceinte de lui. Enceinte de lui. En-en-en-enceinte-te-te-te d-d-de-de l-l-l-lui. »
   Les multiples voix d’Ada se mêlèrent en un râle qui supplanta le vacarme des lointaines détonations. Je plaquai ma main sur une oreille, en sachant pertinemment que rien n’y ferait. Je continuai difficilement mon parcours.
   « RRRIIIIDDDLLLEEYYYY »

   Un humain de taille moyenne surgit de nulle part devant moi. Je vis ses yeux s’écarquiller, et, alors qu’il s’apprêtait à m’appeler, une décharge d’énergie le faucha, lui sectionnant le torse et une partie de l’abdomen. Il s’effondra dans une gerbe de sang. Je tournai la tête vers la source du rayon et aperçus trois ou quatre silhouettes s’approcher. Cependant, avant que je ne puisse les identifier, un nouvel ébranlement fit inopinément basculer un des holo-écrans de communication sur les agresseurs, qui finirent écrasés sous la masse de diodes et de silice, dans un épouvantable fracas. Tremblant de tout mon corps, je m’éloignai maladroitement du théâtre macabre par peur que ces nouveaux cadavres ne reviennent eux aussi à la vie.
   Les claquements de fusils se faisaient à présent beaucoup moins fréquents, de même que les hurlements d’agonie de l’équipage. Je déambulai à l’aveuglette, évitant les jets de débris et de flammes, jusqu’à accéder à un nouveau sas. À mon approche, celui-ci s’ouvrit, inondant les alentours d’une lumière agressive. Je plissai les yeux.
   « Ta pitoyable tentative de fuite est futile, tu le sais. »
   Elle était là.
   Elle avait été là pendant une seconde.
   Et maintenant elle n’était plus là.
   « Où… Où es-tu, Ada ? Murmurai-je faiblement »
   La seule réponse qui me parvint fut une nouvelle explosion provenant d’au dessus de moi. Les couloirs insalubres se succédaient, jonchés de cadavres et tapissés de sang. J’empruntai toujours plus d’embranchements à l’aveuglette, me retrouvant parfois au même endroit après avoir tourné en rond. L’éclairage moribond transformait les boyaux d’acier de la station, les bombardant de flashs quasi-épileptiques. Peu à peu, je me rendis compte que les traces d’hémoglobine étalées sur les murs formaient des signes, des lettres, des phrases, dont l’écriture le paraissait affreusement familière. « OÙ VAS-TU ? » « NE T’ENFUIS PAS » « LÂCHE ».

   Au terme d’une éternité, j’atteignis la fin du couloir.
   Nue, pâle et maculée d’une substance rouge équivoque, Ada m’y attendait. Son sourire anormalement élargi me fit frissonner. Nous restâmes face à face pendant quelques secondes, immobiles dans l’ombre schizophrène. Je n’osais reprendre ma respiration. La bouche démesurée de la jeune femme se tordit alors qu’elle prononçait une phrase inaudible, puis elle disparut dans une nouvelle brève coupure de lumière. Tout était clair à présent, je ne pouvais lui échapper. Elle se cachait au cœur des ténèbres, attendant un moment d’inattention pour fondre sur moi. Tel un vautour, le fantôme avait tourné pendant des années autour de ma carcasse, se jouant de ma raison, et s’apprêtait à présent à finir ce qu’il avait commencé. Derrière chaque détour, à chaque intersection, à chaque porte défoncée, le souffle glacé d’Ada venait lacérer les écailles de ma nuque. Derrière chaque cri d’agonie, derrière chaque grincement métallique, derrière chaque détonation, son rire retentissait en écho, moquant mon impuissance et ma détresse. Chaque tesson de verre constituait une fenêtre au travers de laquelle elle m’observait, défigurée par son horrible rictus. J’inspirai, haletant, et repris ma marche au pas de course.
   « Pour aller où ? »
   Nulle part. Je fuyais. Je fuyais comme j’avais fui durant toutes ces années. La fuite semblait tellement plus simple, tellement plus désirable, parce qu’elle se justifiait d’elle-même. Ada ne me poursuivait pas : elle était là où j’étais ; il fallait donc que je parte là où elle n’était pas et que j’y reste en attendant qu’elle y soit.
   Ma course se faisait de plus en plus confuse. Les bruits et les lumières agressaient mes sens. Je tentais tant bien que mal d’éviter les embuches qui jalonnaient ma route, tout en sachant que tôt ou tard, de funestes murs m’empêcheraient de quitter le vaisseau maudit et le fantôme qui le hantait.

   Un éclair transperça l’ombre opaque. Je ressentis la douleur, une douleur que je n’avais plus connu depuis des siècles, celle de la brûlure au plasma. Touché au torse, je me recroquevillai, la main sur ma plaie, dont un liquide chaud s’écoulait lentement. J’étouffai un cri.
   En face de moi, trois personnes armées s’étaient dressées. Le fusil de l’une d’entre elle fumait. Les binoculaires de leurs casques luisaient, menaçants. Ils me regardaient avec insistance. Celui du milieu baragouina quelque chose, mais au travers de son casque et du brouillard de mon esprit, je ne parvins à saisir que quelques mots.
   « …Celui… erche… amener…ase ?
   - Affirmatif, répondit l’homme à sa droite. On peut …si…ar la forc… »
   Le troisième hocha la tête et s’approcha de moi en brandissant un objet scintillant. Une lame électrique.
   L’acier trembla.
   L’explosion qui survint les réduisit en cendre et me projeta à terre. Je sentis avec douleur les plaies sous mes bandages s’ouvrir sur les éclats de verre qui tapissaient le plancher. J’ouvris la gueule pour crier, mais, la gorge sèche, je ne pus qu’émettre un pitoyable râle. Soudain, le pont craqua sous mon poids. Toute la masse de mon corps glissa le long de la crevasse qui s’était formée dans le sol de métal sans que je ne puisse m’y accrocher ; quelques câbles me retinrent pour deux ou trois secondes puis cédèrent, et mon corps heurta mollement l’étage inférieur, dans un compartiment que je n’avais pas encore foulé.

   « Pitié, faites qu’elle ne me trouve pas, faites qu’elle ne me trouve pas, faites qu’elle… »
   Je restai là pendant une éternité à l’issue de laquelle j’essayai de me lever, tentative que je savais vouée à l’échec.
   « … Pour aller où ? »
   A la suite d’un douloureux effort, je me remis finalement sur pieds, et m’enfonçai quasi-instinctivement dans l’obscurité. Fuir pour survivre. Soustraire mon esprit à l’emprise des souvenirs et des remords pour le conserver intact. Cesser de vivre pour continuer d’exister, et au final perdre l’essence de mon Être.
   Ada me talonnait.

   Au creux de cette matrice ténébreuse, le temps cessa momentanément d’exister alors que je clopinais vers ce qui me semblait en être l’issue. Et si cette lueur que j’apercevais au loin n’était qu’un reflet, le même reflet que renvoyaient les seringues gorgées de Zured qui m’avaient servi à me crucifier ? Une porte menant vers un autre couloir tapissé de sang et de verre brisé, menant lui-même à une autre salle obscure ? Et si cette lueur que j’apercevais au loin n’était qu’un piège d’Ada, une autre fenêtre qu’elle avait installée pour pouvoir se gausser de moi ?
   Je ne voyais rien. Je trébuchai sur un cadavre.
   Durant deux longues années, j’avais tenté de détruire les souvenirs qui m’avaient défiguré, peut-être dans l’espoir de ressusciter le passé, de ressusciter la personne que j’avais été. Mais en définitive, à force de chercher à fuir, je n’avais réussi qu’à altérer le principe même de mon existence. A force de chercher à fuir ce qui me définissait, j’avais laissé la fuite me définir. Le futur n’existait plus, puisque plus rien n’était digne d’être construit sur les bases du présent. Et pourtant, je continuais à avancer.
   Le bruit caractéristique de l’électricité courait le long des murs invisibles et des lignes mises à nu. Devant moi, la lueur abstraite se rapprochait.
   Allais-je perpétuer encore longtemps cette mascarade, ce simulacre de vie ? Si le passé se révélait être impossible à fuir, allais-je continuer à sacrifier tout ce qui faisait de moi ce que j’étais ? Si l’intégralité de l’univers, du temps et de l’espace constituait cette effroyable obscurité, devrais-je continuer à suivre les lueurs faiblardes que le hasard avait mises sur ma route ? Si la lumière se révélait être une autre illusion, une autre désillusion, allais-je continuer à errer ?

   Le boyau de fer déboucha sur une salle de contrôle vide. Quelques diodes crépitaient. Le panneau de plexiglas séparant la cabine d’un vaste hangar avait été éventré par une gigantesque poutre. Une femme morte gisait contre un des murs, perforée par ladite poutre. Face à moi, Ada se dressait, impitoyable.
   « Tu as parcouru un long chemin pour arriver jusqu’ici. »
   En contrebas, des silhouettes étaient visibles. Des hommes en armure braquaient leurs armes sur d’autres hommes. Je ne comprenais rien.
   « Personne n’a creusé d’issue pour toi, Ridley. »
   Ce qui se passait là-dessous était important. Je devais me concentrer. Ignorer la voix. Ignorer cette garce.
   « Tu es seul. Et tu sais que c’est de ta faute, n’est-ce pas ? »
   Elle ne devait pas exister. C’était plus important. Il fallait que ce soit plus important.
   « Et qu’est-ce qui te permet de décréter qu’une chose est plus importante qu’une autre, alors que tu as perdu tout ce qui comptait ? »
   C’était important parce que…
   Mon cerveau me fit mal ; c’était important parce que…
   « Rien n’a d’importance, Ridley. Rien excepté moi. Rien excepté ce que je te ferai endurer. »
   Concentre-toi.
   Des vaisseaux. Un sol recouvert de câbles dénudés. Des containers de carbugel sur rails.
   Les agresseurs portaient une armure orange.
   Parmi les prisonniers, il y avait quelques Humains, des Norionniens…

   Une chevelure d’argent.
   Et la caresse d’une peau d’azur.

   « REGARDE-MOI, RIDLEY ! DIT MOI EN QUOI C’EST IMPORTANT ! »

   « Ada, murmurai-je en relevant la tête... »
   Je fis un pas vers elle.
   « Je t’ai fui. J’ai fui ce que tu avais laissé en moi. J’ai fui toute la peine et la douleur, mais j’ai aussi fui tout ce qu’il y avait de bon. J’ai fui l’amour que j’avais pour toi. J’ai fui mes promesses. J’avais tellement peur…
   - Et en quoi ça te rend meilleur de l’admettre ?br>    - Ca ne me change pas. Ca me fait juste réaliser que j’aurais jamais du.
   - Tu parles au passé. Qu’est-ce que tu fuis, à présent ? »
   Je passai ma main sur la plaie de mon thorax. Les écailles avaient commencé à se reformer. Je dirigeai mon regard vers Ada.
   « Je ne fuis plus rien. »
   Je tendis le bras.
   « Tu m’as posé une question. Je vais répondre. Ca m’a pris du temps mais j’ai trouvé. C’est important… »
   Je la touchai. Les mots sortirent malgré moi de ma bouche, comme si une autre personne s’était emparée de mes cordes vocales. Je tremblai et dit :
   « C’est important parce que tu es morte, Ada. Et parce que moi je vis. »
   Le regard d’Ada Wong s’adoucit. Elle me sourit et, alors que ma main la traversait, s’effaça tout comme un reflet sur la quiétude d’un lac qu’on trouble.
   « Tu as grandi, on dirait… »

   Les mercenaires en contrebas appartenaient probablement à l’unité qui avait attaqué la station. J’ignorais qui ils étaient, mais ils s’en étaient pris à moi sans sommation. Ils constituaient une menace à éliminer. Je n’étais pas en état de combattre. Des mercenaires armés. Des otages. Du matériel de maintenance. Du carbugel.
   Je me précipitai vers le panneau de commandes de la cabine de contrôle. La moitié du tableau de bord holographique était dévastée, mais il restait quelques commandes valides. Ca pouvait marcher. D’un geste malhabile, j’activai le système anti-incendie du hangar, puis manœuvrai précautionneusement chaque container de carbugel pour tous les regrouper. Par chance, aucun des hommes en armure ne les remarqua. Finalement, lorsque tout fut prêt, je réactivai le droïde de maintenance le plus proche du bloc de carbugel que j’avais réussi à former, et lui donnai une tâche simple : utiliser son soudeur à plasma sur le dangereux combustible.
   Le résultat ne se fit pas attendre : l’explosion retentit à travers tout le hangar et le système anti-incendie déchaîna un torrent d’eau du plafond pour éteindre les flammes. Du coin de l’œil, je vis que les mercenaires s’agitaient, inondés. Je tendis la main vers la commande du circuit électrique. L’indicateur holographique de puissance suivit docilement mon doigt, remontant jusqu’à 100 000V.
   Je sentis un sourire de satisfaction perverse tordre mon visage lorsque je rétablis le courant et, bien malgré moi, un petit rire remonta le long de ma gorge. Les câbles détériorés au sol, trempés, servirent de conducteurs à l’énergie, qui se mit à déferler au travers de l’eau et de la chair. Aucune de mes victimes ne survécut.

   Je trouvai non sans mal un élévateur encore fonctionnel et parvins à descendre dans le hangar. Les prisonniers s’étaient libérés et avaient dérobés leurs armes aux cadavres carbonisés de leurs assaillants. Certains d’entre eux n’avaient pas eu la chance d’échapper aux jets d’eau et avaient été atteints par la décharge électrique. Ils gisaient, morts, aux côtés de leurs agresseurs. Je me mis à boitiller pour aller à leur rencontre.
   La première réaction qu’ils eurent fut de braquer leurs fusils vers moi. Je m’apprêtai à leur signifier que je les avais aidés à survivre, mais ma gorge se bloqua. Parmi eux, j’avais reconnu une silhouette familière.
   « Ridley.. ! »
   Lalamya me faisait face.
   Le monde s’arrêta, et je compris que c’était à elle que je devais d’être encore en vie. Ma mâchoire trembla un peu. Subitement, je voulus la serrer contre moi. Je voulus lui raconter, lui expliquer comment j’en étais arrivé là. Je voulus lui raconter mes peurs, mes regrets, ma course effrénée contre moi-même. Je voulus lui dire les mots d’adieu d’Ada. Je voulus lui dire que j’étais né une seconde fois.
   Je voulus lui dire que je fuirais plus.

   « Pardonne-moi, balbutiai-je simplement, pardonne-moi… »

   Je m’effondrai d’épuisement.

Keliaran

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CYCLE 2
Fin du chapitre 2

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Un remake de Metroid Prime, enfin ! Vous en pensez quoi ?

Je prends direct ! Toute mon enfance en HD !

Je n'étais pas né à l'époque, quelle aubaine de pouvoir enfin le faire !

Très peu pour moi, j'attendais la trilogie d'un coup...

Bof, je l'ai déjà trop fait, je passe...

J'ai tout claqué dans les remakes HD de Crash Bandicoot :(


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