METROID GREAT HOPE

Chapitre I : Stase

   La section 'Recherche Élite' n'avait rien d'accueillante, à vrai dire, si vous n'y était pas en tant que technicien, il est peu probable pour vous de revoir la lumière du jour. Et j'y étais enfermé depuis les événement sur Selena, voilà trois mois. Nous étions quotidiennement bombardé d'injection à très petite dose de Phazon, notre organisme devint Phazon, nous devenions Phazon, nous étions Le Phazon. Et c'était ça le plus terrifiant.
   Au-delà des incroyables mutations, quoique imprévisibles, nous devenions véritablement dépendant de lui, il était notre nourriture, notre raison de vivre, notre motivation. Je n'avais que très peu d'espoir que le Programme Hélice cherche à endiguer se problème de dépendance tant que la source de Phazon ne sera pas épuisé, sois pas avant plusieurs millions d'années si on en croit certaines statistiques.
   Je reçu la visite, tant attendu, du technicien en chef chargé de mon cas, j'étais derrière la vitre, la vitre épaisse de toutes les chambres de stases qui nous maintenais dans un état comateux. Il désactiva ces systèmes, et je me réveillai, ensuqué. Mes yeux se rouvrirent pour la première fois depuis plusieurs semaines, la lumière agressée mes pupilles.
   Apius ? Entendis-je, une voix un peu étouffée.
   Je...
   L'on m'apprenait que je n'aurai pas la même chance que Jen'h, qui avait succombé aux mutations, que le processus mettrait peut-être plusieurs années dans mon cas. J'allais souffrir, souffrir comme aucun être vivant ne pourra le supporter. Je devrais me faire injecter cent-soixante doses de Phazon par jour, auquel cas, ce serait l'arrêt cardiaque assuré.
   On ne m'expliqua pas le rapport entre le Phazon et mon système cardio-vasculaire, j'étais simplement « corrompu », mes cellules ne produisaient pas le Phazon nécessaire à ma survie, mes globules rouges ont été entièrement éliminé par le poison.
   D'autre part, et c'était peut-être le bilan positif, j'avais développé une masse musculaire considérable, en plus d'avoir une vision légèrement plus fine, bien que ces deux attributs me seront totalement inutiles au vue de ce qu'on me proposait : une morte directe et sans douleur, ou une vie plus longue, que je passerai dans une unique chambre de stase, à vivre d'une certaine façon. Vivre sans vivre vraiment, en tant que « Code Rouge ». D'une certaine façon, j'étais mort depuis longtemps.

Les mois s'écoulèrent, le programme Hélice ne cessait de progresser, mais mes injections se multiplièrent, comme pour freiner les mutations, et une mort inévitable, c'est ce qui constituait le paradoxe même du Phazon. Mais je ne m'imaginai pas survivre encore, traversant les saisons de Tallon, d'une certaine façon, j'étais le résidu du programme, quelque soit l'avancée de celui-ci, je n'aurai pas la vie sauve. C'était la dure loi de l'évolution. Le laboratoire dans lequel j'étais enfermé avait depuis longtemps était déserté, les specimens laissés, dont moi, étaient voués à mourir silencieusement, ou presque, n'oublions pas le bruit des machines infernales chargées de faire les injections.
Et puis un jour, elle s'arrêtèrent, le technicien, un novice tout juste sorti de sa formation, croisa mon regard. Je compris à cet instant que c'était la fin du voyage, dans un sens, j'en fus soulagé. Ma condition lui arracha une larme, il avait eu vent de Selena, à ce propos, je ne savais pas ce qu'il était advenu de Sol'h, et à vrai dire, ça ne me préoccupait pas plus que cela.

   Les machines mirent plusieurs heures avant de s'éteindre définitivement, j'essayai tant bien que mal de ne pas songer aux douleurs atroces qui précèderont ma mort libératrice. Dans un premier temps, les spasmes, mes muscles se contractaient au point de se déchirer, le Phazon avait complètement anéanti mon corps, je partais en lambeau, incapable de hurler, privé peu à peu d'oxygène. Je trouvai la force de me libérer des chaines et de tout ce qui me relier aux machines. Je voulais m'échapper, respirer une dernière fois de l'air frais, pour cela il fallait briser cette vitre. Premier choc. Fissure. Second choc. D'autres fissures, et puis... La vitre se brise. Je souffrais atrocement, mais j'avais atteint mon objectif, le dernier de ma courte vie.
   Je crachai du Phazon, mon corps était en charpie, comme dépecer de l'intérieur par le poison, et j'avais peine à croire que je vivais encore. Mon bras droit avait comme doublé du volume, le gauche avait subit l'exact contraire, mon abdomen était dévoré par le mutagène, mais une épaisse plaque de Phazon solide comblait les blessures
   Et très rapidement, le Phazon pensait mes blessures, aussi incroyable que celui puisse paraître, mes muscles se régénérèrent, je recouvrai progressivement l'usage de mes fonctions motrices.
   Je vivais, ou plutôt, je revivais.
   Je ne m'expliquai pas ce soudain revirement métabolique, les injections étaient censées me maintenir en vie, peut-être que les doses empêchaient le Phazon de s'intégrer à mon organisme, et la cessation des injections a permis la fin du processus. Mais l'heure n'était plus vraiment aux interrogations, j'étais en vie, inexplicablement en vie.
   J'arpentai les laboratoires de recherches, jusqu'à atteindre l'ascenseur qui mené plus haut dans les mines, non loin de l'entrée principale.
   Mais il n'y avait plus rien, pas un seul de mes congénères, les chambres de stase étaient vides, les moniteurs de contrôle tous éteints, aucun système de sécurité n'était actif.
   Je regagnai enfin la surface, le site d'extraction avait aussi été déserté. Rien. Personne.

En regardant plus attentivement, la cabine de la grue était occupée. Je gravissais les escaliers y menant, et découvrit finalement deux cadavres. Les marques suggéraient qu'ils avait été assassiné par derrière, et par une arme de technologie...

Pirate.

DHX

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Fin du chapitre 1

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